Le chemin Louis-Gatineau est la voie de service de l'autoroute 40 qui dessert les propriétaires de chalets et de terrains vacants qui longent les rives du Lac Saint-Pierre.
La première mention que l'on retrouve au procès-verbal de l'ancienne paroisse concernant ce chemin est cette demande du 8 septembre 1975, à l'effet:
Comme il est facile de le constater, cette demande fut refusée par le ministère des Transports du Québec.
Le 11 février 1980, le conseil municipal adopte la résolution suivante:
considérant qu'il nous semble opportun de rendre hommage de façon particulière aux grands hommes qui ont bâti notre patrimoine;
que la voie de service de l'autoroute 40, actuellement désignée comme chemin des chalets soit désormais connue sous l'appellation chemin Louis-Gatineau en l'honneur de ce seigneur d'Yamachiche"...
Louis Gatineau dit Duplessis n'a rien réalisé de concret pour Yamachiche et n'a même pas demeuré à Yamachiche.
À la défense de Louis Gatineau, mentionnons que la rivière aux Glaises, qu'on croise d'ailleurs lorsque l'on circule sur l'autoroute 40, est un bien petit cours d'eau et n'avait pas les mêmes attraits que la Grande Rivière Yamachiche et la Petite Rivière Yamachiche pour ceux qui désiraient s'y établir.
Son fils, qui s'appellait également Louis, lorsqu'il vendit le fief en 1766 , se déclara :
..." demeurant en la rivière et paroisse de Sainte-Anne (d'Yamachiche)"...
Un autre fief ( donc une autre seigneurie ) porta également le nom de Gatineau. Il s'agit particulièrement de Saint-Barnabé où s'établirent les trois frères Joseph, Luc et Antoine Gélinas après les années 1800.
Les procès-verbaux n'indiquent pas clairement qui du père, qui n'habita jamais Yamachiche, ou du fils, qui l'habita, on voulut honorer en désignant par Louis Gatineau la voie de service de l'autoroute 40 puisqu'ils furent tous deux seigneurs.
En ce qui concerne la date de construction de la voie de service de l'autoroute 40, je vous en réfère au texte sur l'autoroute 40 qui situe la fin de ces travaux au 21 novembre 1975.
- Premier geste malheureux, à la vue et au su de tout le monde, un résidant d'ici enleva toutes les barrières flambant neuves qui fermaient l'accès aux terrains pour les revendre à rabais à Yamachiche même. Son crime ne fut même jamais déclaré comme si nous étions dans le Maquis. Ce sera l'un de ces secrets de la petite communauté d'Yamachiche qui fait que ce qui est su de tous n'est pas su pour tous...
- Seconde anecdote, comme l'autoroute s'en venait à grand pas et que les terrains étaient achetés à gros prix par le gouvernement, un promoteur eût l'idée de construire un immense terrain de camping qu'il aurait l'occasion de revendre à prix d'or au gouvernement.
Le camping ne fut jamais prospère puisque de l'autre côté de l'autoroute, une porcherie était déjà bâtie. Les promoteurs du camping intentèrent un procès à la porcherie et le perdirent car cette exploitation agricole était déjà établie avant le camping et respectait les normes de l'environnement.
Il ne restait plus à Monsieur René Bisson que d'offrir le terrain à la municipalité pour la somme de 175 000.00$, ce qui fut évidemment refusé le 13 novembre 1979.
- Un troisième événement eût des retombées politiques tout à fait inattendues puisque la municipalité de la Paroisse décréta de faire des travaux d'aqueduc en 1975 en regroupant des secteurs aussi disparates que le Boulevard Trudel, le Chemin des Chalets, une partie de la Grande Rivière Sud, une partie du Chemin Desaulniers, le Canton Sud, le Chemin Saint-Jacques, le Chemin Lamy, le Canton Nord.
Les avocats se mirent de la partie et on ne voyait pas comment toute l'affaire allait se terminer quand les événements vinrent à se précipiter à la fin de l'année 1978.
Ayant perdu son épouse, le maire Philias Isabelle annonça qu'il quittait la politique et de son côté Marcel Duchesne, qui avait siégé comme conseiller au village, fut tenté par la mairie de la municipalité de la Paroisse et, en présentant sa candidature, renonça à toute poursuite.
Comme il était de tradition de le faire dans le temps, on avait offert aux propriétaires des chalets plus à l'est de la Tranchée des Sables, comme on le faisait dans les autres rangs, de se joindre ou non aux travaux. Ce que les résidants refusèrent, sous signature.
Mais le service d'aqueduc s'avérant indispensable, le 8 août 1989, 32 propriétaires de chalet se regroupaient et signaient une entente avec l'administration du maire André Chainé en s'engageant financièrement d'une part, ce qui leur amena l'aqueduc. Les 32 propriétaires réussirent à se soustraire des exigences du ministère de l'environnement pour le traitement de leurs eaux usées. Souhaitons un heureux 10e anniversaire à ce ministère qui émet des ordonnances sans les faire respecter. Tous en choeur:
Joyeux 10e anniversaire, cher ministère...
Auparavant, l'ambulancier devait repérer la tranchée puis le numéro civique. En harmonisant les numéros civiques et en mettant en retrait, aux abords du chemin, les pancartes indiquant les tranchées, il est beaucoup plus facile de s'y retrouver.
Le temps nous indiquera si les appellations strictement locales des tranchées disparaîtront.
Depuis cette date, tous les propriétaires doivent s'identifier par l'adresse civique Chemin Louis-Gatineau sauf ceux de la Tranchée des Sables.
Paul Desaulniers
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