Le 3 septembre 1985, le promoteur Roger Gérin-Lajoie est informé par le conseil municipal qu'il devra présenter un choix de 2 ou 3 noms pour la rue qu'il entend ouvrir.
Ces noms, lui rappelle-t-on, seront par la suite soumis à la Commission de Toponymie d'Yamachiche pour recommandation.
Le 4 novembre 1985, Roger Gérin-Lajoie ne soumet qu'un seul nom, celui de sa fille Julie et le tout est transmis à la Commission de Toponymie.
La suggestion ne sera pas retenue et la présumée rue Julie portera le nom de Marguerite-Bourgeoys sans aucune explication au procès-verbal du 17 février 1986.
Pourtant, on venait tout juste de donner le nom de Marguerite-Bourgeoys au Parc en face du presbytère (rappelons qu'en toponymie les occasions de donner une appellation sont plutôt rares) le 6 juillet 1981.
On a décrit les motifs de cette appellation lors de la chronique sur le Parc Marguerite-Bourgeoys (section toponymie dans l'icône histoire du site de la municipalité d'Yamachiche).
Ajoutons donc ces quelques notes sur cette religieuse:
Arrivée au pays en 1653, elle s'était donnée entièrement aux oeuvres d'enseignement et d'éducation. La situation très spéciale de la Nouvelle-France lui avait inspiré l'idée audacieuse d'une communauté religieuse non cloîtrée, une communauté de soeurs voyagères qui iraient partout où on réclamerait leur secours. Il lui fallut argumenter et lutter longtemps pour gagner son point. Mgr de Laval, d'abord hostile, se rallia en 1669. Il restait à obtenir l'approbation royale. Marguerite Bourgeoys alla la chercher elle-même. Elle redoutait des interférences et elle entendait bien expliquer à sa façon les besoins spécifiques de la Nouvelle-France en ce qui concerne l'éducation. Le Roi l'écouta et signa, le 20 juin 1671, les lettres patentes exigées.
Les faits ont donné raison à la réaliste et énergique fondatrice. Au moment de sa mort, ses religieuses, au nombre d'une cinquantaine, desservent sept couvents de filles dans les principaux établissements de la Nouvelle-France. La première Communauté établie en terre canadienne, et adoptée aux conditions canadiennes, est solidement assise.
Les Soeurs de la Congrégation Notre-Dame débuteront leur enseignement aux jeunes filles à Yamachiche en 1852 pour se retirer en 1978, année de l'ouverture de l'école Omer-Jules-Desaulniers"...
La rue Marguerite-Bourgeoys sera acquise par la municipalité le 15 septembre 1987.
Paul Desaulniers
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