rue Blanchette

 

Le 14 mars 1977 le conseil municipal décrète que la nouvelle rue du secteur de la Mission portera le nom de Rue Blanchette parce qu'on retrouve 3 familles Blanchette qui sont propriétaires de lots sur cette rue.

Dans la section généalogie (l'icône histoire du site internet de la municipalité d'Yamachiche), on remonte la branche de la famille Jean-Pierre Blanchette jusqu'à l'ancêtre Pierre, né à St-Omer de Rosières, diocèse d'Amiens en Picardie (France) qui s'est marié à Québec en 1670.

Il n'y a pas de traces d'origine amérindienne dans cette branche généalogique (qui comme toujours ne va que de père en fils) mais cette famille fait partie de l'Alliance autochtone.

L'Alliance autochtone

Il existe toutefois à Yamachiche le local 082 de l'Alliance autochtone qui comprend actuellement 47 membres en règle, 28 demandes sont en traitement et d'autres résidants du secteur sont sûrement éligibles à obtenir le statut nécessaire pour faire partie du local 082 de l'Alliance autochtone.

  • Par leur association avec l'Alliance autochtone, les 47 membres en règle sont considérés comme des métis aborigènes hors réserves.

    Ce statut ne confère pas de droits spéciaux puisque des négociations sont en cours avec le ministère des Affaires Indiennes et du Nord du Canada afin que les métis hors réserves puissent également bénéficier d'avantages sociaux.

    Actuellement, la Corporation Waskahagen chapeaute un volet biens immobiliers, d'ailleurs nommé Habitats Métis du Nord, une association qui a construit pas moins de 12 résidences jumelées unifamiliales sur les rues Blanchette et Marguerite-Bourgeoys sur des terrains espacés.

    Les métis hors réserves peuvent bénéficier de logements très bien aménagés, très bien entretenus en payant selon leurs revenus, comme les HLM.

    Le statut de métis hors réserves est pour l'instant une reconnaissance peu intéressante mais d'intenses négociations sont faites avec les divers paliers de gouvernement afin que les métis hors réserves puissent bénéficier de leurs droits.

    Une possible réserve indienne ?

  • Les membres du local 082 de l'Alliance Autochtone sont des descendants des Hurons, des Abénakis et des Algonquins.

    Pour que le ministère des Affaires Indiennes puisse attribuer une reconnaissance de bande ou de réserve, il faut faire la preuve qu'on est indien et non uniquement des métis hors réserves.

    Il y a donc peu de possibilités que le secteur de la Mission soit un jour considéré comme une possible réserve indienne.

     

    Une histoire de familles

    Afin de vous faire comprendre l'ampleur que peut prendre une descendance, je vous invite à un petit exercice qui, si amusant soit-il, vous fera comprendre qu'on peut avoir le même ancêtre lorsqu'on relève sa généalogie de père en fils mais que bien d'autres familles sont impliquées afin d'en arriver à vous.

    Voyons ensemble le nombre de familles impliquées pour un enfant en comptant à rebours:

    enfant 1ère génération   1
           
    ses parents 2e génération son père (1) 2
        sa mère (1)  
           
    ses grands-parents 3e génération parents de son père (2) 4
        parents de sa mère (2)  
           
    ses arrières grands-parents 4e génération grands-parents de son père (4) 8
        grands-parents de sa mère (4)  
           
    on continue 5e génération arrières grands-parents de son père(8) 16
        arrières grands-parents de sa mère (8)  
           
      6e génération arrières-arrières grands parents père (16) 32
        arrières-arrières grands parents mère (16)  
           
      7e génération du côté de son père (32) 64
        du côté de sa mère (32)  
           
      8e génération du côté du père (64) 128
        du côté de la mère (64)  
           
      9e génération (128) 256
        (128)  
           
      10e génération (256) 512
        (256)  
           
      11e génération (512) 1024
        (512)  
        Ce qui totalise 2047

     

     

    Et oui, 2047 familles différentes desquelles on peut soustraire les pères-fils (11 générations) donc

    2047
    - 11
    2036

    soit 2036 familles différentes pour un seul enfant.

    Entendons-nous bien qu'il s'agit d'un calcul théorique car il y a des recoupements de familles, forcément, ce qui diminue considérablement le nombre de familles mais continuons avec notre modèle théorique...

    Qu'il se soit glissé du sang amérindien dans l'une de ces 2036 familles est une possibilité, l'autre question demeure toujours... est-ce que le père d'un enfant est son vrai père...

    Aux tests d'ADN tout le monde...

    2036 familles à la 11e génération... ce serait 4083 familles à la 12e génération, comprenez-vous pourquoi la généalogie, pour quiconque s'y attarde sérieusement, devient sans fin...

    J'ai comme l'impression que je viens d'en décourager plusieurs... Mais non, contentez-vous de l'essentiel, on est toujours ravis d'apprendre les gestes de nos ancêtres et n'oubliez pas que si vous souhaitez que votre petit-fils, votre arrière petit-fils, votre arrière-arrière petit-fils vous connaisse, il serait bon que vous commenciez par savoir qui est votre grand-père, votre arrière grand-père, votre arrière-arrière grand-père...

     

    Un ancêtre prolifique

    J'aimerais vous donner un autre calcul théorique qui fait réfléchir à coup sûr.

    Combien votre ancêtre (celui qui fut le premier à s'établir au Canada) a-t-il de descendants ?

    Il n'était pas rare de voir à cette époque des familles de 5, 10, 15 et même 20 enfants. Allons-y pour une famille de 5 enfants.

    1ère génération 1
    L'ancêtre  
       
    2e génération 5
    ses enfants  
       
    3e génération 25
    ses 5 enfants ont chacun 5 enfants  
       
    4e génération 125
    ses 25 petits-enfants ont chacun 5 enfants  
       
    5e génération 625
    ses 125 arrières petits-enfants ont chacun 5 enfants  
       
    6e génération 3 125
    ses 625 arrières-arrières petits enfants ont chacun 5 enfants  
       
    7e génération 9 375
    soyons raisonnables et ramenons ces 3 125 à 3 enfants chacun  
       
    8e génération 18 750
    soyons encore plus raisonnables et ramenons 9 375 à 2 enfants chacun  
       
    9e génération 37 500
    les 18 750 ont chacun 2 enfants  
       
    10e génération 75 000
    37 500 ont chacun 2 enfants  
       
    11e génération 150 000
    Vous êtes doué pour la généalogie si vous
    pouvez nommer les (
    75 000 x 2) 150 000 descendants
    de votre ancêtre.
     
       

    J'exagère ? à peine. Il y a des statistiques fabuleuses sur certaines familles comme, par exemple, les Tremblay du Lac Saint-Jean.

    Je vous fais grâce de multiplier les 150 000 enfants de la 11e génération par les 1 024 familles de la 11e génération...

    Toutefois, sans prendre au sérieux ces calculs théoriques, je suis d'avis qu'il y a toujours un doute raisonnable à savoir que vous devriez avoir un lien de parenté avec la personne qui porte le même nom que le vôtre, surtout si vous provenez d'une même région.

    Il y a un indice sérieux que pour deux porteurs du même nom de famille, des recherches un peu approfondies devraient prouver qu'il y a un peu de la fesse gauche là-dessous. Au fait, ne seriez-vous pas parent avec votre conjoint (e) par hasard ?

    J'en reviens à nos Métis hors réserves.

    La personne née au Canada dont l'ancêtre est établi depuis 9, 10 ou 11 générations qui prétend ne pas avoir de sang autochtone dans ses veines devrait mériter rien de moins que le prix Nobel de la recherche !

    Il faut donc comprendre que des gens ont le droit de se regrouper, surtout quand les racines ne sont pas si loin.

    L'an dernier, l'Alliance autochtone a effacé la dette de l'Association des Loisirs de la Mission inc. en redressant une situation embarrassante pour le secteur et ils ne peuvent que mériter notre gratitude.

    Actuellement, l'Alliance autochtone est à tracer l'avenir du secteur de la Mission, si le milieu veut bien accepter cette aide providentielle.

  • C'est à suivre...
  •  

    Paul Desaulniers

    Pour voir la carte cliquez ici

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