L'Écho 11 juillet 1999

Relance du Foyer Ernest-Jacob d'Yamachiche

"Amenez-nous un projet qui a des dents;

avec une étude de faisabilité"

Denis Duchesne

(J.-P.P.) Sans étude de faisabilité, le conseil d'Yamachiche ne se dit pas prêt à emboîter le pas dans le projet de relance du Foyer Ernest-Jacob, tel que présenté, le 5 juillet, parle député Rémy Désilets, accompagné de trois membres du comité de relance, soit son attaché politique, M. Michel Lampron, ainsi que Mme Lise Milette et M. Jean Fugère.

Le, projet, faut-i1 le rappeler; a été présenté à la population, le 22 juin, à l'occasion de la visite de M. Bernard Lemaire de Cascades, qui est venu expliquer comment on avait procédé à Kingsey Falls lors de la fermeture d'un foyer, qui a été transformé en centre d'habitation.

Dans la salle des délibérations du conseil municipal, on retrouvait des spectateurs attentifs aux propos que tenaient le député et les membres du comité de relance. Parmi eux, MM. Serge Carbonneau et Denis Duchesne, qui faisaient partie du Comité de sauvegarde du foyer Ernest-Jacob. Ceux-ci ont apporté maints commentaires aux divers éléments apportés par le quatuor venu demander l'appui du conseil municipal.

M. Rémy Désilets   M. Michel Isabelle   M. Jean Fugère
Le député Rémy
Désilets
"Des centres spécialisés
pour le 3 e âge, il n'en
existe pas."
  Le conseiller Michel
Isabelle
"Y a-t-il moyen de
rencontrer la ministre
Marois?"
  M.Jean Fugère
"Nous avons amené de
l'expertise dans ce
projet."

Leader

Le député Désilets a invité Yamachiche à devenir "un leader dans la MRC au niveau de ce genre de service". On sait que le projet proposé à la population, le 22juin, préparé par le travailleur communautaire Guy André, consiste en un centre communautaire et d'hébergement pour les aînés semi-autonomes, avec possibilité d'inclure des services tels un bain thérapeutique, une cuisine communautaire, etc. qui seraient appréciés non seulement des gens d'Yamachiche mais de toute la MRC.

M. Isabelle

Porte-parole de la municipalité dans le Comité de sauvegarde, le conseiller Michel Isabelle s'est de nouveau avéré l'intervenant principal du conseil dans la discussion. D'entrée de jeu, il a signalé qu'il fallait garder les pieds à terre face au projet présenté.'<Laissons la roue faire un tour. Y a-t-il moyen de rencontrer la ministre Marois?", a-t-il lancé au député Désilets. Ce à quoi le député a répondu que le 1er novembre 2000, le Foyer Ernest-Jacob, dans sa vocation actuelle, "c'est fini!"

Argent

Les intervenants, tant du conseil municipal que de la salle, ont insisté sur le fait que pour mener à bien le projet présenté par le député, il fallait de l'argent et que pour le moment, personne ne sait où on va le prendre.

M. Lampron a rétorqué qu'il existe des programmes et que des argents sont disponibles si des gens se montrent intéressés à rendre le projet à terme,

M. Denis Duchesne s'est montré incisif en s'adressant au quatuor. '<Vous pouvez vous péter les bretelles. Vous avez un projet qui n'a pas eu d'étude de faisabilité. Dans six mois, on va encore être assis ici. Prenez pas les gens d'Yamachiche pour des gens qui démissionnent. Donnez-nous un projet qui a des dents! Essayer de vous organiser pour ne pas décevoir la population d'Yamachiche une deuxième fois. La population est prête à recevoir un projet... mais il faut qu'il y ait un projet!'> a-t-il lancé.

M. Carbonneau a renchéri en disant au député Désilets: "Rémy, tu veux te débarrasser d'une patate chaude. Tu as contribué à fermer le Foyer Ernest-Jacob".

Après de longues discussions (plus de deux heures), le député a demandé au conseil s'il déléguait un de ses membres sur le nouveau comité car; a-t-il précisé, il est important qu'Yamachiche soit partie prenante du projet. Devant l'absence d'une réponse, M. Désilets à suggéré que le conseil prenne le temps nécessaire pour rendre sa décision. "Je souhaiterais avoir votre réponse au plus tard en septembre," a-t-il dit.

Pour le moment, il manque plusieurs éléments au conseil yamachichois avant d'emboîter le pas dans le projet présenté par le député Désilets, le 5 juillet. Des détails qu'on tentera sans doute d'obtenir dans les meilleurs délais si on espère la collaboration du conseil que dirige la mairesse Louise A. Bellemare.

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