Olymel consacre 180 000$ pour
transporter des employés
Martin Lafrenière
Quelque 140 des 314 travailleurs recherchés par Olymel
pour lÈusine aTrahan ont été trouvés. Lorsque les
travaux d'agrandissement de l'usineATrahan seront
terminés, la production de l'usine doublera pour
atteindre 36 000 porcs par semaine.
-Stéphane Lessard
YAMACHICHE — Olymel agrandit son usine ATrahan et
prend les moyens pour recruter le personnel requis. Cela
inclut d’investir près de 180 000 $ annuellement dans un
système de navette afin de transporter des travailleurs
demeurant entre autres à Trois-Rivières et à Shawinigan.
Le plan d’investissement de 110 millions de dollars à
cette usine de Yamachiche fait en sorte que l’entreprise
a besoin d’y ajouter 314 travailleurs d’ici décembre
2019. Depuis le mois d’avril, des navettes partent de
Shawinigan et de Trois-Rivières matin et soir afin de
transporter des employés cinq jours par semaine. La
navette de Shawinigan passe aussi par Saint-Boniface et
Saint-Barnabé.
« Il y a un coût pour
l’entreprise. Mais il y a un bénéfice net: on a des
postes comblés, mais aussi une assiduité. »
— Valérie Bellerose
Quelque 60 travailleurs d’ATrahan utilisent ces
navettes dont le service leur coûte 20 $ par semaine.
C’est sans compter la quinzaine de travailleurs
étrangers qui sont installés au cœur de Yamachiche et
qui montent dans un véhicule chaque jour pour se rendre
à cette usine, située près de Saint-Sévère, moyennant
des frais hebdomadaires de 10 $.
«Il faut trouver des avantages pour satisfaire les gens.
La navette est une bonne idée. Ça élargit notre bassin
de travailleurs. C’est une solution sur un territoire où
c’est difficile de trouver de la main-d’œuvre. Si on
peut accommoder les employés en leur demandant une
contribution minime, c’est une bonne chose. Au bout du
compte, on a des travailleurs et on en a besoin de
beaucoup», déclare Richard Vigneault, porte-parole
d’Olymel.
L’instauration de ce service a été faite avec les
gens du milieu. La MRC de Maskinongé accompagne les
entreprises dans leurs besoins de recrutement et c’est
la Corporation des transports collectifs qui a été mise
à contribution dans ce dossier.
«Le travailleur a la possibilité d’avoir accès à
cette navette, il est mis au courant de ce service avant
l’embauche, explique Valérie Bellerose, directrice
générale de la Corporation des transports collectifs de
la MRC de Maskinongé. L’objectif est de favoriser les
gens en emploi. L’objectif est de permettre aussi à
d’autres entreprises de combler des besoins. Si des
employeurs ont des besoins de main-d’œuvre à Shawinigan
ou à Trois-Rivières, on peut le faire.»
Selon Mme Bellerose, ces navettes ont leur valeur en
matière environnementale et représentent une belle
vitrine pour sensibiliser les utilisateurs au service
offert par le transport collectif. Mais l’entreprise
tire aussi des avantages autres que le recrutement.
«Il y a un coût pour l’entreprise. Mais il y a un
bénéfice net: on a des postes comblés, mais aussi une
assiduité.»
Olymel est habituée d’avoir des navettes pour
transporter des travailleurs. C’est notamment le cas
avec l’usine de Vallée-Jonction, près de
Saint-Joseph-de-Beauce, qui accueille des employés
demeurant à Québec.
«Près de 180 000 $, c’est un montant important,
reconnaît M. Vigneault. Ça va avec l’importance de
remplir nos besoins de main-d’œuvre. Et si c’est
nécessaire, on va le maintenir.»
Près de la moitié du personnel est trouvé
Le processus d’embauche de ces 314 personnes
supplémentaires a été amorcé en décembre 2018. Au
printemps dernier, environ 70 travailleurs avaient été
embauchés. Le décompte actuel fait état d’environ 140
embauches, ce qui fait qu’ATrahan compte environ 500
travailleurs.
Près de la moitié du besoin de main-d’œuvre est
comblé. Olymel demeure persuadée d’atteindre son
objectif dans les délais prévus, soit d’ici décembre
prochain.
«On est satisfait du rythme de recrutement qu’on a
suivi, mentionne M. Vigneault. C’est beaucoup de travail
et d’effort. On continue de regarder dans un rayon
proche de l’usine. On s’y prend en écrémant le marché
local, en faisant de la sollicitation par les médias
sociaux, en mettant en œuvre le programme de
référencement avec nos employés, en rencontrant les
autorités locales. Après, on étend le rayonnement. On a
des mesures comme le transport collectif. Mais on
souhaite que les gens viennent s’établir dans la région.
Ce sont des emplois stables et récurrents. On a
énormément d’employés qui ont 10 ans d’ancienneté et
plus, 25 ans d’ancienneté et plus.»
Avril est toujours le mois ciblé pour la fin des
travaux d’agrandissement et de réaménagement des
installations d’ATrahan. Les quelque 400 travailleurs de
l’usine Lucyporc seront récupérés à cette usine, si bien
qu’ATrahan réunira plus de 1100 travailleurs.