Le Nouvelliste 23 janvier 2019
 

Olymel consacre 180 000$ pour transporter des employés

 

Martin Lafrenière

 


Quelque 140 des 314 travailleurs recherchés par Olymel pour lÈusine aTrahan ont été trouvés. Lorsque les travaux d'agrandissement de l'usineATrahan seront terminés, la production de l'usine doublera pour atteindre 36 000 porcs par semaine.
-Stéphane Lessard

YAMACHICHE — Olymel agrandit son usine ATrahan et prend les moyens pour recruter le personnel requis. Cela inclut d’investir près de 180 000 $ annuellement dans un système de navette afin de transporter des travailleurs demeurant entre autres à Trois-Rivières et à Shawinigan.

Le plan d’investissement de 110 millions de dollars à cette usine de Yamachiche fait en sorte que l’entreprise a besoin d’y ajouter 314 travailleurs d’ici décembre 2019. Depuis le mois d’avril, des navettes partent de Shawinigan et de Trois-Rivières matin et soir afin de transporter des employés cinq jours par semaine. La navette de Shawinigan passe aussi par Saint-Boniface et Saint-Barnabé.

« Il y a un coût pour l’entreprise. Mais il y a un bénéfice net: on a des postes comblés, mais aussi une assiduité.  »
— Valérie Bellerose

Quelque 60 travailleurs d’ATrahan utilisent ces navettes dont le service leur coûte 20 $ par semaine.

C’est sans compter la quinzaine de travailleurs étrangers qui sont installés au cœur de Yamachiche et qui montent dans un véhicule chaque jour pour se rendre à cette usine, située près de Saint-Sévère, moyennant des frais hebdomadaires de 10 $.
«Il faut trouver des avantages pour satisfaire les gens. La navette est une bonne idée. Ça élargit notre bassin de travailleurs. C’est une solution sur un territoire où c’est difficile de trouver de la main-d’œuvre. Si on peut accommoder les employés en leur demandant une contribution minime, c’est une bonne chose. Au bout du compte, on a des travailleurs et on en a besoin de beaucoup», déclare Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel.

L’instauration de ce service a été faite avec les gens du milieu. La MRC de Maskinongé accompagne les entreprises dans leurs besoins de recrutement et c’est la Corporation des transports collectifs qui a été mise à contribution dans ce dossier.


«Le travailleur a la possibilité d’avoir accès à cette navette, il est mis au courant de ce service avant l’embauche, explique Valérie Bellerose, directrice générale de la Corporation des transports collectifs de la MRC de Maskinongé. L’objectif est de favoriser les gens en emploi. L’objectif est de permettre aussi à d’autres entreprises de combler des besoins. Si des employeurs ont des besoins de main-d’œuvre à Shawinigan ou à Trois-Rivières, on peut le faire.»

Selon Mme Bellerose, ces navettes ont leur valeur en matière environnementale et représentent une belle vitrine pour sensibiliser les utilisateurs au service offert par le transport collectif. Mais l’entreprise tire aussi des avantages autres que le recrutement.

«Il y a un coût pour l’entreprise. Mais il y a un bénéfice net: on a des postes comblés, mais aussi une assiduité.»

Olymel est habituée d’avoir des navettes pour transporter des travailleurs. C’est notamment le cas avec l’usine de Vallée-Jonction, près de Saint-Joseph-de-Beauce, qui accueille des employés demeurant à Québec.

«Près de 180 000 $, c’est un montant important, reconnaît M. Vigneault. Ça va avec l’importance de remplir nos besoins de main-d’œuvre. Et si c’est nécessaire, on va le maintenir.»

Près de la moitié du personnel est trouvé

Le processus d’embauche de ces 314 personnes supplémentaires a été amorcé en décembre 2018. Au printemps dernier, environ 70 travailleurs avaient été embauchés. Le décompte actuel fait état d’environ 140 embauches, ce qui fait qu’ATrahan compte environ 500 travailleurs.

Près de la moitié du besoin de main-d’œuvre est comblé. Olymel demeure persuadée d’atteindre son objectif dans les délais prévus, soit d’ici décembre prochain.

«On est satisfait du rythme de recrutement qu’on a suivi, mentionne M. Vigneault. C’est beaucoup de travail et d’effort. On continue de regarder dans un rayon proche de l’usine. On s’y prend en écrémant le marché local, en faisant de la sollicitation par les médias sociaux, en mettant en œuvre le programme de référencement avec nos employés, en rencontrant les autorités locales. Après, on étend le rayonnement. On a des mesures comme le transport collectif. Mais on souhaite que les gens viennent s’établir dans la région. Ce sont des emplois stables et récurrents. On a énormément d’employés qui ont 10 ans d’ancienneté et plus, 25 ans d’ancienneté et plus.»

Avril est toujours le mois ciblé pour la fin des travaux d’agrandissement et de réaménagement des installations d’ATrahan. Les quelque 400 travailleurs de l’usine Lucyporc seront récupérés à cette usine, si bien qu’ATrahan réunira plus de 1100 travailleurs.