L'Écho 4 juillet 2018
 

60 ans d’engagement et de pur bonheur

pogagnon@lechodemaskinonge.com

 


L'abbé Roger Isabelle est fier de ses parcours.
Crédit photo: Pier-Olivier Gagnon

L’abbé Roger Isabelle célèbre cette année son soixantième anniversaire de vie sacerdotale. Un chapitre important qui lui rappelle de nombreux souvenirs. L’Écho de Maskinongé l’a rencontré au Séminaire St-Joseph de Trois-Rivières.

Homme de foi et de conviction, l’abbé Roger Isabelle respire la bonne humeur. Il est le deuxième d’une famille de 14 enfants. Tout au long de sa carrière, les valeurs familiales qui lui ont été transmises dès son plus jeune âge ont toujours été au cœur de ses actions.

«J’ai été chanceux d’être dans une famille où il y avait de l’amour. Mes parents étaient des gens doux. Quand on faisait des choses de travers, on n’avait pas des volées. On s’expliquait! Ma mère et mon père étaient les chefs et on les respectait. Ils nous ont élevés dans l’amour, le travail, l’entraide et la générosité. La religion avait la cote dans ma famille», raconte fièrement M. Isabelle.

Élevé sur une ferme familiale à Yamachiche, l’abbé Isabelle estime qu’il est devenu prêtre «un peu par hasard».

«Dans la tête à mon père, après le primaire, son objectif était de m’envoyer à l’École d’agriculture pour que je travaille avec lui. C’était son rêve! Par contre, j’avais des amis qui allaient au séminaire et ils m’avaient parlé de ça. Ça me tentait moi aussi. J’avais parlé de ça à mon père et ça l’avait surpris. Il m’a dit: “tu veux y aller, tu vas y aller!”. Il n’a pas posé de questions. C’était entendu que je faisais mon cours classique qui débouchait sur de grosses professions comme ingénieur, notaire, dentiste, avocat ou médecin», admet-il.

Son cheminement l’a ensuite amené à développer un intérêt particulier pour la foi catholique. Il a alors décidé d’étudier pendant quatre ans la théologie et la catéchèse. Il a été ordonné prêtre en 1958. Roger Isabelle ne regrette d’ailleurs pas son choix.

«Je me sens chez moi et je suis encore bien accueilli partout»
– Roger Isabelle

«Je n’aurais pas détesté une belle vie de famille avec une belle profession, mais j’avais un penchant pour la prêtrise. Ça fait 60 ans de ça et c’est 60 ans de bonheur. Je ne regrette absolument rien, même si ma force, c’était pourtant les chiffres».

L’abbé Roger Isabelle possède un parcours de vie bien rempli. Il a été vicaire à Saint-Narcisse de 1958 à 1960, à Trois-Rivières de 1960 à 1964, à Maskinongé  de 1964 à 1967, en plus d’être aumônier-professeur à l’École des Métiers de Louiseville pendant la même période.

L’homme de 84 ans est particulièrement fier des 14 années passées à la polyvalente de Louiseville à titre d’animateur de pastorale dès 1969. «C’est ce qui m’a valorisé le plus. J’ai aimé ça comme un petit fou. Il y avait 1550 élèves. La pastorale n’existait pas dans les polyvalentes. J’ai un peu inventé ça. À partir du primaire, il y avait de l’enseignement religieux. C’était des enseignements théoriques. Au secondaire, moi, ce n’était pas ça! C’était beaucoup plus des activités qu’on faisait avec les jeunes. Je me suis adapté à eux. Ils m’ont beaucoup appris et ce fut un réel plaisir», se souvient-il.


L’abbé Roger Isabelle est fier de son parcours. Photo Pier-Olivier Gagnon

Face à la demande du milieu et avec l’expérience acquise, Roger Isabelle a pris sous son aile les paroisses de Saint-Édouard-de-Maskinongé (1975-83), de Saint-Boniface (1983-97) et de Saint-Sévère (1985-1990) à titre de curé. Il a ensuite agi comme animateur de pastorale au CHSLD du Centre-Mauricie et comme collaborateur à La Tuque. De 1969 à 1974, il était délégué diocésain à l’Association provinciale des animateurs de pastorale scolaire. Puis, au niveau régional, il a été membre du conseil presbytéral et de la pastorale pendant plus de 10 ans.

«J’ai eu le plaisir d’être accepté partout où j’ai passé parce que j’ai fait mon possible partout. Je suis de nature optimiste. J’ai rien fait d’extraordinaire, mais j’ai fait mon boulot», poursuit-il.

Toujours actif

L’abbé Roger Isabelle n’entend pas arrêter de sitôt à transmettre ses connaissances et enseigner la foi religieuse. Il occupe présentement un poste de collaborateur et préside des célébrations pratiquement tous les dimanches dans les nouvelles paroisses Saint-Frère-André et Saint-Christophe dans la MRC de Maskinongé, en plus de célébrer près de 30 funérailles par année.

«C’est un coin que je connais très bien et beaucoup de gens me connaissent aussi. Quand je les rencontre, ils me rappellent plusieurs beaux souvenirs. Ça me fait plaisir de continuer de pouvoir faire ce que j’aime à un rythme un peu moins fou qu’avant. Je reste actif tant que la santé va le permettre. Ça me tient en forme. Je me sens chez moi et je suis encore bien accueilli partout», sourit-il.

Grande fête

Ce chapitre que vient d’atteindre l’abbé Roger Isabelle est digne de mention. Ses proches ont d’ailleurs tenu à célébrer ce soixantième anniversaire de vie sacerdotale en sa compagnie le 10 juin dernier lors d’une célébration eucharistique tenue à Yamachiche. L’évènement était présidé par Mgr Martin Veillette et réunissait la famille, des amis et des collègues.