L'abbé Roger Isabelle est fier de ses parcours.
Crédit photo: Pier-Olivier Gagnon
L’abbé Roger
Isabelle célèbre cette année son soixantième anniversaire de
vie sacerdotale. Un chapitre important qui lui rappelle de
nombreux souvenirs. L’Écho de Maskinongé l’a rencontré au
Séminaire St-Joseph de Trois-Rivières.
Homme de foi et
de conviction, l’abbé Roger Isabelle respire la bonne
humeur. Il est le deuxième d’une famille de 14 enfants. Tout
au long de sa carrière, les valeurs familiales qui lui ont
été transmises dès son plus jeune âge ont toujours été au
cœur de ses actions.
«J’ai été
chanceux d’être dans une famille où il y avait de l’amour.
Mes parents étaient des gens doux. Quand on faisait des
choses de travers, on n’avait pas des volées. On
s’expliquait! Ma mère et mon père étaient les chefs et on
les respectait. Ils nous ont élevés dans l’amour, le
travail, l’entraide et la générosité. La religion avait la
cote dans ma famille», raconte fièrement M. Isabelle.
Élevé sur une
ferme familiale à Yamachiche, l’abbé Isabelle estime qu’il
est devenu prêtre «un peu par hasard».
«Dans la tête à
mon père, après le primaire, son objectif était de m’envoyer
à l’École d’agriculture pour que je travaille avec lui.
C’était son rêve! Par contre, j’avais des amis qui allaient
au séminaire et ils m’avaient parlé de ça. Ça me tentait moi
aussi. J’avais parlé de ça à mon père et ça l’avait surpris.
Il m’a dit: “tu veux y aller, tu vas y aller!”. Il n’a pas
posé de questions. C’était entendu que je faisais mon cours
classique qui débouchait sur de grosses professions comme
ingénieur, notaire, dentiste, avocat ou médecin», admet-il.
Son cheminement
l’a ensuite amené à développer un intérêt particulier pour
la foi catholique. Il a alors décidé d’étudier pendant
quatre ans la théologie et la catéchèse. Il a été ordonné
prêtre en 1958. Roger Isabelle ne regrette d’ailleurs pas
son choix.
«Je me sens chez moi et je
suis encore bien accueilli partout»
– Roger Isabelle
«Je n’aurais
pas détesté une belle vie de famille avec une belle
profession, mais j’avais un penchant pour la prêtrise. Ça
fait 60 ans de ça et c’est 60 ans de bonheur. Je ne regrette
absolument rien, même si ma force, c’était pourtant les
chiffres».
L’abbé Roger
Isabelle possède un parcours de vie bien rempli. Il a été
vicaire à Saint-Narcisse de 1958 à 1960, à Trois-Rivières de
1960 à 1964, à Maskinongé de 1964 à 1967, en plus d’être
aumônier-professeur à l’École des Métiers de Louiseville
pendant la même période.
L’homme de 84
ans est particulièrement fier des 14 années passées à la
polyvalente de Louiseville à titre d’animateur de pastorale
dès 1969. «C’est ce qui m’a valorisé le plus. J’ai aimé ça
comme un petit fou. Il y avait 1550 élèves. La pastorale
n’existait pas dans les polyvalentes. J’ai un peu inventé
ça. À partir du primaire, il y avait de l’enseignement
religieux. C’était des enseignements théoriques. Au
secondaire, moi, ce n’était pas ça! C’était beaucoup plus
des activités qu’on faisait avec les jeunes. Je me suis
adapté à eux. Ils m’ont beaucoup appris et ce fut un réel
plaisir», se souvient-il.
L’abbé Roger Isabelle est fier de son
parcours. Photo Pier-Olivier Gagnon
Face à la
demande du milieu et avec l’expérience acquise, Roger
Isabelle a pris sous son aile les paroisses de
Saint-Édouard-de-Maskinongé (1975-83), de Saint-Boniface
(1983-97) et de Saint-Sévère (1985-1990) à titre de curé. Il
a ensuite agi comme animateur de pastorale au CHSLD du
Centre-Mauricie et comme collaborateur à La Tuque. De 1969 à
1974, il était délégué diocésain à l’Association provinciale
des animateurs de pastorale scolaire. Puis, au niveau
régional, il a été membre du conseil presbytéral et de la
pastorale pendant plus de 10 ans.
«J’ai eu le
plaisir d’être accepté partout où j’ai passé parce que j’ai
fait mon possible partout. Je suis de nature optimiste. J’ai
rien fait d’extraordinaire, mais j’ai fait mon boulot»,
poursuit-il.
Toujours actif
L’abbé Roger
Isabelle n’entend pas arrêter de sitôt à transmettre ses
connaissances et enseigner la foi religieuse. Il occupe
présentement un poste de collaborateur et préside des
célébrations pratiquement tous les dimanches dans les
nouvelles paroisses Saint-Frère-André et Saint-Christophe
dans la MRC de Maskinongé, en plus de célébrer près de 30
funérailles par année.
«C’est un coin
que je connais très bien et beaucoup de gens me connaissent
aussi. Quand je les rencontre, ils me rappellent plusieurs
beaux souvenirs. Ça me fait plaisir de continuer de pouvoir
faire ce que j’aime à un rythme un peu moins fou qu’avant.
Je reste actif tant que la santé va le permettre. Ça me
tient en forme. Je me sens chez moi et je suis encore bien
accueilli partout», sourit-il.
Grande fête
Ce chapitre que vient d’atteindre l’abbé Roger
Isabelle est digne de mention. Ses proches ont
d’ailleurs tenu à célébrer ce soixantième anniversaire
de vie sacerdotale en sa compagnie le 10 juin dernier
lors d’une célébration eucharistique tenue à Yamachiche.
L’évènement était présidé par Mgr Martin Veillette et
réunissait la famille, des amis et des collègues.