En opération depuis près d’un an, la boulangerie Le
Pain Griffé a procédé à son ouverture officielle le
26 mai dernier au Café La Bezotte. Un chapitre
important marquant le lancement des opérations de
cette jeune entreprise pour qui l’avenir s’annonce
prometteur.
Le Pain Griffé, c’est une boulangerie artisanale qui
produit plus d’une vingtaine de pains différents
offerts en rotation chaque semaine. «Ce sont des
produits créatifs. On n’offre jamais les mêmes
chaque semaine. On explore des saveurs qui ne se
trouvent pas ailleurs dans d’autres boulangeries en
faisant des produits plus raffinés», lance le
propriétaire Adam Poulin.
Nouveau concept
Le Pain Griffé propose un nouveau concept aux
consommateurs. La boulangerie évolue sur commande.
Une façon de fonctionner qui évite les pertes,
assure la fraîcheur du pain et surtout sa qualité.
«La carte des pains que j’envoie chaque semaine par
courriel n’est jamais la même. Évidemment, les bons
vendeurs reviennent plus souvent. Lorsque les
clients reçoivent la liste en début de semaine, ils
passent une commande avant le mardi soir et viennent
la chercher le jeudi en fin de journée. C’est une
méthode qui fonctionne très bien jusqu’à maintenant.
Les gens sont heureux d’acheter localement. On
produit des pains accessibles et de qualité»,
explique M. Poulin.
«On ne travaille pas pour rien. Généralement, les
commerces qui offrent une boutique ou qui ont pignon
sur rue doivent vendre une bonne quantité de pains
et doivent avoir un inventaire diversifié. En
travaillant sur commande, on ne jette rien. C’est
une nouvelle manière de travailler. Avec notre
méthode, on optimise au maximum notre temps et nos
ressources».
Julien Dubreuil-Théberge, partenaire d’affaires et
Adam Poulin, propriétaire de la boulangerie Le Pain
Griffé.
Production entièrement locale
Cette toute nouvelle boulangerie artisanale
travaille en étroite collaboration avec les
producteurs locaux. Elle s’inspire des tendances,
des saisons et de la production des fruits du moment
en période estivale, par exemple. «Si c’est le temps
des framboises, on va les intégrer à nos recettes.
C’est la même chose pour les autres fruits. Notre
farine provient de la région et nos ingrédients
viennent des producteurs locaux. On encourage la
région. La proximité et l’achat local, le
consommateur est de plus en plus sensibilisé à ça.
Ça rencontre nos valeurs et on pousse vraiment dans
cette direction-là», reconnait le propriétaire.
Dans sa production, la boulangerie s’inspire de la
méthode artisanale française. «On utilise uniquement
de l’eau, du sel, de la farine et une levure. Le
goût se développe avec les longues fermentations et
le taux d’hydratation assez élevé. On fait vraiment
ressortir les saveurs des farines et des grains. On
s’inscrit vraiment dans les styles de pains
français», poursuit Julien Dubreuil-Théberge, qui
s’est récemment greffé à l’entreprise à titre de
partenaire d’affaires. Ami de longue date d’Adam
Poulin et boulanger dans la région de Montréal
depuis plusieurs années, il entend s’associer à
l’actuel propriétaire pour élargir l’éventail des
produits offerts. Dès les prochaines semaines, les
pizzas, brioches, biscuits, croissants, chocolatines
et muffins s’ajouteront à la production.
Étape par étape
Face à la demande qui ne cesse de croître, la
boulangerie a récemment fait l’acquisition d’un
deuxième four pour améliorer son efficacité et sa
productivité. «On commence la production à notre
rythme sans rien bousculer. C’est un autre
investissement pour aider à notre production, mais
on veut quand même prendre le temps de bien faire
les choses et se développer sans stress
supplémentaire», insiste Adam Poulin.
Les clients auront à débourser entre 3 $ et 6 $ pour
découvrir un pain fabriqué par cette boulangerie
artisanale. Le Pain Griffé fournit déjà des
restaurants et des cafés du coin. En plus du concept
sur demande, l’entreprise possède différents points
de chute dans la région et sera également présente
tout l’été au Marché public de Yamachiche. Pour plus
d’information: 819-719-1510.
Le secret du meilleur pain ?
Sans dévoiler
tous les secrets, la boulangerie artisanale de
Yamachiche estime que la technique utilisée joue un
rôle primordial pour obtenir un bon pain. «Tout est
dans la technique. Ça prend aussi un bon levain. Le
pain, c’est une matière vivante. Il faut que tu le
laisses se développer. Les bons boulangers savent
lire leur pâte et ils travaillent avec. Il faut
vraiment s’adapter à elle et travailler avec sa
texture. Un boulanger pressé qui veut sortir
rapidement du pain ou qui met beaucoup de levures
dedans, le résultat sera sans goût et le produit va
devenir sec plus vite. Sa conservation sera aussi
réduite», confie l’artisan boulanger et propriétaire
du Pain Griffé, Adam Poulin.
Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon