Le camp des quelque 80 militaires basés à
Louiseville depuis le 6 mai a été levé. Les soldats ont ramassé
leurs affaires et fait le ménage avant de quitter les lieux
après un séjour de près de trois semaines.
«Le bataillon de Louiseville quitte
aujourd'hui (jeudi). Les 100 militaires qui sont en Mauricie
sont des réservistes», confirme la capitaine Rachel Lefebvre,
officière aux affaires publiques.
Le lieutenant-colonel Francis Poitras ne
tarissait pas d'éloges envers le niveau d'accueil fourni par la
Ville de Louiseville.
«On est habitué à moins de confort. À l'aréna,
on était au sec, on avait accès à des douches et on avait accès
à des toilettes. C'était A-1», lance le lieutenant-colonel
Poitras.
Le maire Yvon Deshaies l'avoue, le départ des
militaires lui cause un petit pincement au coeur.
«Dans des villes comme Valcartier ou
Saint-Jean-sur-Richelieu, les militaires vivent dans la
communauté. Mais nous, on n'est pas habitué à ça. Ils sont allés
manger dans les restaurants, ils saluaient les gens. C'était
comme une petite base militaire. On commençait à s'habituer à
leur présence.»
Si les militaires ont quitté l'aréna de
Louiseville, c'est que les municipalités environnantes n'ont
plus besoin de leurs services. De Maskinongé à Yamachiche, les
militaires ont donné un coup de main en fin de semaine et au
début de la présente semaine pour récupérer des sacs de sable et
enlever les débris laissés par la crue des eaux.
«La corvée a été faite avec les pompiers, les
militaires et des bénévoles, note le maire de Yamachiche, Michel
Isabelle. La fin de semaine a été productive. On a réparé les
chemins d'accès. Il reste une inspection plus pointue à faire,
mais on n'a plus besoin des militaires qui ont quitté dimanche
soir.»
Louiseville n'a pas tenu de corvée, mais
l'armée a contribué à faire le ménage lundi et mardi.
«Il reste aux gens à laver leur maison et
remettre le terrain en état», confirme M. Deshaies.
S'il reste peu de maisons entourées d'eau à
Yamachiche et à Louiseville, il y a encore une vingtaine de
maisons aux prises avec de l'eau dans le secteur de la route
Langue-de-Terre à Maskinongé.
«On a commencé la corvée lundi. Mardi, les
militaires ont fini de ramasser les sacs de sable. Il en reste
encore, car des gens veulent les garder. Les débris ont été
ramassés par nos employés municipaux. Il va rester à nettoyer
les rues et réparer les routes», énumère Roger Michaud, le maire
de Maskinongé.
Tous ces maires étaient à Louiseville jeudi
afin de participer à une cérémonie pilotée par le député de
Maskinongé. De concert avec les maires, Marc H. Plante tenait à
souligner le travail abattu par les militaires, la Sécurité
civile, les employés municipaux et les pompiers volontaires
durant les inondations.
Rappelant que la cote de récurrence
d'inondation de 100 ans a été atteinte dans certains secteurs,
le député de Maskinongé voulait remercier toutes les personnes
ayant «pris la balle au bond pour secourir nos citoyens».
«Les municipalités ont répondu rapidement, la
présence de l'armée a été fort réconfortante, les travaux
publics et les pompiers ont accompagné les citoyens», a déclaré
M. Plante.
Des certificats de reconnaissance ont été
remis aux représentants des travaux publics, des brigades de
pompiers municipaux et des responsables des mesures d'urgence.
Le même document a été présenté au lieutenant-colonel Poitras
afin de souligner l'ardeur au travail, la disponibilité et la
gentillesse des membres de l'armée.
«Je vous remercie pour votre hospitalité et
pour votre esprit de collaboration à tous les niveaux. Ça a été
un travail d'équipe et ça en a fait un succès», a commenté le
militaire, qui a également reçu la médaille de l'Assemblée
nationale.
Sébastien Doire, directeur régional de la
Sécurité civile, accueillait avec joie cette marque de
reconnaissance du député et des maires.
«C'est un honneur à partager avec l'équipe et
avec les partenaires qui ont aidé tous les jours. Et on a eu des
gens compétents.»