L'Écho 6 décembre 2016

Olymel a des plans pour la Mauricie

Le problème d'alimentation en eau à Yamachiche est réglé

 

Paul Beauchamp est le 1er vice-président chez Olymel.

©Photo TC Media - Pier-Olivier Gagnon

 

Pier-Olivier Gagnon

 

CONFÉRENCE. Mine de rien, Olymel aura investi près d'un quart de milliard de dollars en Mauricie dans la dernière année.

 

Conférencier invité lors du déjeuner des Manufacturiers de la Mauricie et du

Centre-du-Québec (MMCQ) le 1er décembre dernier à Trois-Rivières, le 1er vice-président de l'entreprise, Paul Beauchamp, a expliqué que l'entreprise a dû s'adapter à une crise majeure en 2013.

Cette situation a amené Olymel à se réorganiser afin de faire face à la situation. «À ce moment, la direction a analysé en profondeur ses activités et a coupé où il fallait. En se réorganisant, on voit qu'aujourd'hui il est possible de prospérer, de se développer, d'établir des partenariats et d'investir». Ce plan consiste à investir 500 M$ sur cinq ans.

 

Investissements
Au mois d'août, Olymel annonçait un investissement de 80 M$ afin d'agrandir et de réaménager l'usine d'abattage et de découpe de porcs d'ATRAHAN à Yamachiche. Un deuxième quart de travail sera également mis sur pied, permettant l'embauche de 350 nouveaux travailleurs.

«Notre capacité de production va doubler. On passera de 18 000 à 36 000 porcs par semaine. On aura le plus haut taux d'abattage dans l'Est du pays. Ce sera une usine moderne qui va créer une dynamique intéressante dans la région», admet M. Beauchamp. L'usine de Yamachiche passera de 371 à 721 travailleurs. Les travaux devraient d'ailleurs débuter au printemps 2017.

Puis, à Trois-Rivières, Olymel entend aussi agrandir l'usine de la Fernandière qui compte actuellement 160 emplois. Une annonce à ce sujet devrait venir au printemps prochain.

Enfin, l'entreprise souhaiterait construire un nouvel entrepôt ou se porter acquéreur d'un bâtiment déjà existant pour ses besoins d'entreposage sur la Rive-Nord. Des développements pourraient survenir à court terme dans ce dossier.

 

Défi de recrutement

Évidemment, ces investissements annoncés par Olymel ajoutent une pression supplémentaire au niveau du recrutement des travailleurs. «C'est certain qu'il y a un défi de recrutement de main-d'œuvre. On pense arriver à combler tous les postes  en créant une approche différente, à accueillir et à retenir la main-d'œuvre. Il faut s'ajuster! Aujourd'hui, on ne peut plus juste faire paraître une annonce dans un journal et attendre les candidatures. Il faut s'ajuster dans les moyens de rejoindre les futurs travailleurs. Il y a d'autres façons d'y arriver», précise le premier vice-président de l'entreprise tout en soulignant au passage qu'Olymel obtient l'aide des intervenants du milieu à ce chapitre. Avec ce qui précède, l'entreprise Olymel prouve une fois de plus qu'elle représente un acteur important dans le développement économique de la région.

 

Problème d'eau réglé

À Yamachiche, la problématique impliquant l'alimentation en eau est réglée. Un approvisionnement suffisant en eau potable, qui est nécessaire en grande quantité au cours du processus d'abattage, était l'une des conditions pour aller de l'avant avec le projet de 80 M$. Des études réalisées ont permis à la Régie d'aqueduc de Grand Pré de confirmer la capacité de répondre à la demande de l'entreprise. Une toute nouvelle conduite d'eau dédiée à l'usine d'ATRAHAN devrait être installée au cours des prochains mois. Cette conduite de six kilomètres partirait de Saint-Léon-le-Grand pour se rendre directement à l'usine du Chemin des Acadiens à Yamachiche, selon les dernières informations.

 

Le saviez-vous?

Olymel occupe une place importante dans l'économie québécoise avec des usines à Yamachiche, Trois-Rivières, au Centre-du-Québec et dans Lanaudière, notamment. Créée en 1991, Olymel – propriété de la Coop fédérée du Québec - possède à ce jour 11 500 employés. L'entreprise exporte dans 65 pays, principalement en Asie et aux États-Unis. Elle possède un chiffre d'affaires de 3,2 milliards de dollars en se spécialisant dans l'abattage, la transformation et la commercialisation des viandes de volaille et de porc. Tirant 65% de ses revenus de l'exportation, Olymel procède à l'abattage de quelque 6,5 millions de porcs chaque année.   

 

 

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon 


 

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