Le Nouvelliste 15 mai 2016


Grand défi Pierre Lavoie: des coureurs accueillis en héros

Sur le coup de 20 h samedi, quand les premiers coureurs du Grand défi Pierre Lavoie - La course ont afflué vers le parc Achille-Trahan de Yamachiche, les spectateurs ont crié leurs encouragements.

OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

 

LAURIE NOREAU

 

(Trois-Rivières) Les 5600 participants du Grand défi Pierre Lavoie - La course ont été accueillis dans une ambiance festive à Yamachiche.

 

Alors qu'ils s'apprêtaient à franchir la moitié de leur parcours de 260 kilomètres séparant Montréal de Québec, leur passage a été souligné en grand dans le parc Achille-Trahan où les citoyens et les proches des coureurs avaient été conviés pour les encourager.

Dès 16 h, soit près de quatre heures avant l'arrivée des jeunes coureurs, les festivités battaient leur plein avec la présence d'un DJ, de structures de ballons, de démonstrations de cheerleading et de kiosques sur les saines habitudes de vie.

Puis, sur le coup de 20 h, quand les premiers coureurs ont afflué vers le parc, les spectateurs ont crié leurs encouragements. La pluie n'a nullement découragé les gens présents. Elle a même été accueillie en salvatrice par les participants qui avaient couru à relais sous le soleil toute la journée.

La pluie n'a nullement découragé les gens présents. Elle a même été accueillie en salvatrice par les participants qui avaient couru à relais sous le soleil toute la journée.

OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

 

Ils provenaient de 140 établissements scolaires d'un peu partout au Québec de niveaux secondaire, collégial et universitaire. Chaque participant aura couru presque l'équivalent d'un marathon durant les quelque 30 heures de l'évènement.

Les jeunes n'ont toutefois pas eu le temps de s'arrêter bien longtemps à Yamachiche. Un tour aux toilettes, quelques ravitaillements, puis ils repartaient au galop en direction de Trois-Rivières. Ils devaient atteindre le port de Québec vers 15 h le dimanche.

Le Nouvelliste a pu en accoster quelques-uns qui reprenaient leur souffle avant de repartir. Marc-André Ouellet et Ashley Bussières, tous deux étudiants au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, sont déjà des habitués de la course. Ils en sont respectivement à leur deuxième et troisième participation. Pour ce dernier, ce sont des membres de sa famille qui l'ont influencé.

«J'ai commencé l'an passé parce que mon frère et ma soeur le faisaient. Je me suis dit que j'allais le faire moi aussi. J'ai continué.» Il peut mieux apprécier l'expérience maintenant qu'il est un habitué du parcours. «Je suis moins stressé, j'en profite plus», affirme-t-il.

«J'aime l'idée d'esprit d'équipe», explique quant à elle Ashley Bussières. «Le parcours est différent. Il y a toujours des surprises à certains endroits. Il y a tellement d'énergie, c'est fou, tout le monde est super joyeux», constate-t-elle.

Ces municipalités qui prennent le temps d'organiser des évènements pour encourager les jeunes qui traverseront leur territoire ont de quoi réjouir Pierre Lavoie, l'instigateur de l'évènement.

Pierre Lavoie se rend bien compte que la course est victime de son succès. Chaque année, certains coureurs ne peuvent pas y accéder, car les candidats sont limités à 40 par établissement scolaire. 

OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

 

«Quand on fait une course et que les gens nous encouragent, si on mettait un radar, on se rendrait compte que les gens se mettent à accélérer. D'avoir l'accueil d'un village, les jeunes l'apprécient vraiment, ça donne un sens à ce qu'ils font», assure-t-il.

Pierre Lavoie se rend bien compte que la course est victime de son succès. Chaque année, certains coureurs ne peuvent pas y accéder, car les candidats sont limités à 40 par établissement scolaire.

«La demande est très forte», reconnaît-il. «Il va falloir repenser notre concept. Il faut trouver une façon de faire participer plus de jeunes parce que les jeunes veulent le faire. Souvent, on est limité par l'environnement, les structures. Mais tout est possible», assure-t-il.

Le comédien Guillaume Lemay-Thivierge agissait à titre d'ambassadeur du défi, un rôle qu'il a accepté avec énormément d'enthousiasme.

«On a souvent l'image des adolescents relax qui n'ont pas le goût de bouger. Ici, on a des adolescents qui mordent dans cette activité-là et qui sont fiers de la faire. Ça marque une vie. Le mouvement dure 24 h, mais c'est dans le but qu'il dure beaucoup plus longtemps», reconnaît-il. Ce dernier avait une raison supplémentaire d'accompagner les jeunes dans ce défi puisque sa fille participait au relais pour la première fois. «Ça me rend très fier», avoue-t-il.


 

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