Le Nouvelliste 24 octobre 2015

Soleno veut traiter ses eaux usées

Selon Yvon Picotte, Soleno aura besoin de l'appui du gouvernement pour équiper son usine de Yamachiche d'un système de traitement des eaux usées.

OLIVIER CROTEAU

 


MARTIN LAFRENIÈRE

(Trois-Rivières) La direction de Soleno va équiper son usine de recyclage de Yamachiche d'un système de traitement des eaux usées d'ici quelque mois. L'entreprise aura toutefois besoin de l'appui financier du gouvernement pour réaliser ce projet dont le coût varie entre 500 000 $ et un million de dollars.

 

Depuis l'été, l'entreprise ne peut plus acheminer ses eaux industrielles dans le réseau public de Yamachiche. Le contenu de ses eaux usées perturbe le fonctionnement des étangs aérés de la Municipalité.

La direction de Soleno a analysé différents scénarios afin de régler le problème, dont le prétraitement de ses eaux avant leur envoi vers le système d'égout de Yamachiche. L'implantation d'une installation privée trône au sommet de la liste des options.

«On a mandaté une firme pour regarder comment on pourrait traiter l'eau avec des procédés nouveaux. Une étude a été faite et les tests sont concluants. On attend une proposition finale de la compagnie (qui a fait l'étude). L'objectif est qu'en début 2016, on s'équipe pour pouvoir produire avec plus d'intensité», informe Yvon Picotte, président du conseil d'administration.

Marc H. Plante assure que le projet de Soleno est un dossier prioritaire pour le gouvernement du Québec.

FRANÇOIS GERVAIS

 

Les problèmes de traitement des eaux usées font en sorte que Soleno fonctionne à moins de 50 % de sa capacité de production. Il est hors de question de continuer à faire traiter ses eaux à l'extérieur, une mesure qui coûte autour de 5000 $ par semaine. Cette situation s'ajoute au fait que la compagnie a limité la réduction de son personnel à neuf travailleurs, soit la suspension du quart de nuit.

 

«Soleno est très respectueuse des employés, surtout avec la mission qu'on a, rappelle M. Picotte. On veut réaliser le projet, mais on aura besoin d'aide du gouvernement. On a commencé à travailler pour savoir si on peut avoir de l'aide et il y aurait trois programmes de financement. On souhaite avoir au moins 50 % des coûts. Compte tenu de l'urgence, quelqu'un devra prendre une décision. Mais je suis confiant de trouver une solution. On veut garder les emplois et la mission de la compagnie.»

Marc H. Plante confirme que le dossier de Soleno est en marche auprès du gouvernement. Selon le député de Maskinongé, des discussions sont menées au sein de différents ministères afin de voir si ce projet peut cadrer dans un programme de financement.

«C'est une priorité. Nous voulons permettre à Soleno de produire plus. L'entreprise a des projets de développement et on cherche un moyen de l'aider. Pour la dimension économique, c'est un projet important. Mais c'est aussi un projet important pour ses dimensions environnementale et sociale: il y a plus de 100 personnes handicapées qui y travaillent.»

M. Plante affirme vouloir trouver une solution dans les meilleurs délais, sans s'avancer sur un échéancier. Yvon Picotte croit être en mesure de fournir au gouvernement les documents nécessaires dans une dizaine de jours.

 

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