Le Nouvelliste 16 octobre 2015

Le Noël du pauvre tatoué sur le coeur

Josette, Mario et Martine Quintal se préparent à accueillir 550 convives au 25e souper au spaghetti du Noël du pauvre de Louiseville.

STÉPHANE LESSARD


MARTIN LAFRENIÈRE

(Yamachiche) La Porte de la Mauricie et l'organisation louisevilloise du Noël du pauvre célèbrent leurs noces d'argent cette année. Mercredi, quelque 550 convives se réuniront dans la salle de banquet de ce restaurant de Yamachiche pour participer à un 25e souper au spaghetti, une activité de financement de l'organisation qui profite d'une participation hors de l'ordinaire de ce restaurant bien implanté dans son milieu.

 

Pour chaque billet vendu au coût de 20 $, l'organisation du Noël du pauvre ne verse... absolument rien à la Porte de la Mauricie. Le restaurant offre gratuitement le repas, ce qui fait que le souper-bénéfice rapporte toujours plusieurs milliers de dollars. «Les 20 $ demandés pour chaque billet viennent directement dans les coffres du Noël du pauvre. C'est vraiment spécial. On est gâté par les gens de la Porte de la Mauricie. On en parle ailleurs, avec d'autres organisations du Noël du Pauvre, et les gens n'en reviennent pas!», déclare Pierrette Plante, la présidente du Noël du pauvre de Louiseville depuis 12 ans, touchée par l'appui des gens de Louiseville, des organismes et des nombreux commerces et industries qui réservent leurs billets.

Mario Quintal se souvient que deux personnes de Louiseville avaient approché la direction de la Porte de la Mauricie à cet effet. «Réjean Lamy et Nicole Saint-Louis se présentent ici pour demander si on peut collaborer pour un souper au spaghetti. On trouvait que c'était une bonne cause. C'est pour aider les gens de la place. On a décidé d'embarquer et ça s'est perpétué», raconte le grand patron de la Porte de la Mauricie.

Selon M. Quintal, environ 300 personnes prenaient part au souper du Noël du pauvre durant les premières années. Il est bien heureux de voir que l'événement a pris de l'ampleur.

«Ça va bien. Le Noël du pauvre, c'est notre cause. Et ce n'est pas notre dernière année. Ça va continuer», assure M. Quintal.

Élan de solidarité

La contribution de la Porte de la Mauricie exige une bonne organisation pour cet événement. Le restaurant mise sur la collaboration de fournisseurs qui font leur part pour réduire les coûts des denrées, alors que les employés travaillent gratuitement durant le repas. «On a des fournisseurs qui donnent des caisses de spaghetti, explique Josette Quintal, directrice des banquets au sein de cette entreprise familiale. Et j'ai beaucoup de serveurs bénévoles. Durant le souper, nous sommes 35 serveurs. J'ai des anciens employés qui travaillent maintenant dans d'autres restaurants, mais qui reviennent. J'ai des secrétaires dans des bureaux qui acceptent de servir du spaghetti. Dans les cuisines, on a un employé qui est parti depuis six ou sept ans et il revient chaque année.»

Depuis quelques années, la Porte de la Mauricie se donne le défi de servir tous les convives le plus rapidement possible. Les habitués du souper commencent à savoir combien le service est étonnamment efficace pour un repas qui exige 128 litres de sauce et six caisses de 20 livres de pâtes. «On le fait en six ou sept minutes!, se réjouit Mme Quintal. Pour le souper au spaghetti, j'ai un serveur pour15 personnes, au lieu d'un serveur pour 30 personnes habituellement. On a de 20 à 25 personnes dans les cuisines. Pour donner un exemple, on est 15 dans les cuisines pour un banquet de la Fête des mères.»

L'importance de donner à son milieu motive tout autant la relève de la famille Quintal. «C'est de l'aide humanitaire, c'est aussi simple que cela. Et tout le monde s'amuse. C'est très festif comme ambiance», résume Josette Quintal.

Si des personnes ont soudainement l'idée de participer au souper au spaghetti de 2015, elles devront patienter à l'an prochain: tous les billets ont été écoulés.

 

 

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