Le Nouvelliste 19 mars 2015

Planche à voile: Fugère de retour sur l'équipe nationale

Jean-Sébastien Fugère a été libéré d'une pression immense en réintégrant l'équipe nationale.

PHOTO: COURTOISIE

 


 


LOUIS-SIMON GAUTHIER

(Trois-Rivières) Les choses changent vite dans le monde du sport d'élite. Il y a quelques semaines à peine, Jean-Sébastien Fugère ignorait s'il pourrait participer à des courses internationales en 2015. À bout de souffle et incapable de dénicher de nouveaux commanditaires au moment où il devait investir de l'argent afin de demeurer compétitif, voilà que l'athlète de Yamachiche a réussi à réintégrer l'équipe nationale de planche à voile au cours des derniers jours.

Le voilà donc soulagé d'une immense pression, à l'aube de compétitions importantes et à un peu plus d'un an des Jeux olympiques de Rio, qu'il lorgne depuis plusieurs années.

«En retrouvant l'équipe canadienne, j'ai accès à des spécialistes et du support financier. Aussi, la fédération ne me reconnaît pas seulement comme un des bons véliplanchistes au pays, mais aussi comme l'un des meilleurs marins, car l'équipe regroupe tous les types d'embarcations», affirme Fugère au Nouvelliste, non sans une pointe de fierté.

Cinq véliplanchistes ont donc mérité leur place sur la sélection nationale, dont trois du Québec. «Ça s'explique par le programme provincial monté par Dominique (Vallée, son entraîneure) depuis deux ans. Maintenant, on va travailler pour qualifier le Canada en vue des Jeux de Rio.»

Fugère s'entraînait avec l'équipe en 2012, mais avait depuis perdu sa place au profit d'autres athlètes. Le jeune homme est catégorique, il vise désormais les plus hauts sommets. «Le championnat mondial aura lieu à Oman en octobre, c'est là que la qualification va se jouer. Habituellement, nous n'avons pas trop de difficulté à classer le pays et les athlètes sont choisis en fonction du nombre de points acquis pendant l'année. Mon but consiste donc à participer au plus de courses possibles.»

Il participera d'ailleurs à une compétition européenne dans quelques jours, en Espagne.

«Le circuit européen est presque aussi important que le circuit mondial. Il s'agira d'une excellente préparation par rapport à ce qui s'en vient. Combiné à mon bon camp d'entraînement en Floride, je n'ai pas le choix d'être confiant.»

 

(fermer)