L'Écho 17 février 2015

Des disparités bien présentes en Mauricie


Louis St-Hilaire

TECHNOLOGIE. De façon générale, la situation de l'accessibilité à Internet haute vitesse en Mauricie est assez représentative de celle du Québec dans son ensemble, avec ses disparités importantes, ses quelques entreprises choyées… et plusieurs autres qui le sont beaucoup moins!

Plus précisément, en 2012, la région se situait au milieu du peloton, avec ses 94,9% d’entreprises branchées (cinq employés ou plus) disposant d’une connexion à haute vitesse, et ses 18% d’une connexion à très haute vitesse.

Cela dit, cette moyenne comporte quelques extrêmes. L’exemple le plus évident est sans doute celui du Haut-Saint-Maurice, dont la situation n’a rien de comparable avec celle des autres régions administratives du territoire. Pour s’en convaincre, mentionnons seulement que l’ensemble des foyers situés dans les huit principales municipalités de ce territoire sont mal desservis dans une proportion de plus de 22%... comparativement à moins de 3,3% pour l’ensemble du Québec! Ce pourcentage atteint même les 100% à Obedjiwan, 98,90% à Lac-Édouard, 77,02% à Trois-Rives et 68,37% à La Bostonnais.

Loin de se limiter au Haut-Saint-Maurice, ce service de connexion déficient affecte également, dans une moindre mesure, quelques municipalités situées dans Maskinongé, dont Saint-Alexis-des-Monts et Saint-Justin, mal desservies dans des proportions de 16,04% et 12,23% respectivement. Enfin, dans la région de Mékinac, les cas de Saint-Roch-de-Mékinac (61,50%), Lac-aux-Sables (33,25%), Saint-Stanislas (15,12%) et Sainte-Thècle (10,55%) sont particulièrement préoccupants.

À l’inverse, l’ensemble des dix municipalités les plus populeuses de la région (Trois-Rivières, Shawinigan, Louiseville, Saint-Boniface, Saint-Tite, Saint-Étienne-des-Grès, Yamachiche et Notre-Dame-du-Mont-Carmel), à l’exception de La Tuque et Saint-Alexis-des-Monts, disposent toutes, aujourd’hui, d’un accès avoisinant les 99% à la connexion haute vitesse. Espérons que, pour elles, il s’agit seulement d’une première étape menant à l’objectif ultime : la généralisation de la connexion à très haute vitesse (100 Mbit/s), pour le plus grand bénéfice des résidents et, surtout, des entreprises.

 

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