Le Nouvelliste 5 janvier 2015

La bibliothèque de Saint-Thomas-de-Caxton disparaîtra

La bibliothèque du secteur de Saint-Thomas-de-Caxton à Saint-Étienne-des-Grès fermera ses portes en septembre.

PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS LE NOUVELLISTE

 


Martin Lafrenière


(Saint-Étienne-des-Grès) Le refus de Saint-Barnabé de payer une part des dépenses pour les services récréatifs dans le secteur de Saint-Thomas-de-Caxton entraînera vraisemblablement la disparition de la bibliothèque en septembre.

 

Saint-Étienne-des-Grès offre les services de bibliothèque et de loisirs dans le secteur Saint-Thomas et a établi un projet d'entente intermunicipale avec Yamachiche et Saint-Barnabé dès 2009. Le conseil de Saint-Étienne en arrive à cette décision devant la fin de non-recevoir manifestée par le conseil de Saint-Barnabé d'allonger quelques milliers de dollars pour ces services.

«Yamachiche paie sa part, mais Saint-Barnabé refuse. Saint-Étienne a fait un bon bout de chemin, mais à un moment donné, il faut prendre nos responsabilités. La bibliothèque est à loyer dans la bâtisse qui appartient à la Caisse Desjardins de l'ouest de la Mauricie. Le bail finit en septembre 2015. La bibliothèque va disparaître», confirme Robert Landry, le maire de Saint-Étienne.

Environ 70 % des habitants de Saint-Thomas sont des citoyens de Saint-Étienne. Saint-Barnabé regroupe 19 % des citoyens de ce secteur, alors que Yamachiche rassemble 11 % de la population. Mais Saint-Barnabé refuse de payer depuis 2010.

«Saint-Barnabé doit 20 000 $ en arrérages. Ça leur coûte 5000 $ par année. Ils ne paient pas depuis quatre ans», souligne M. Landry, en soulignant que les loisirs vont demeurer en raison de l'implication de personnes dans l'organisation d'activités.

Lorsqu'il a mené sa campagne électorale en 2013, Michel Lemay avait mentionné son désir de rectifier le tir. Le maire de Saint-Barnabé avait été incapable de convaincre le conseil d'adhérer à sa position lors des discussions entourant le budget de l'année 2014. L'établissement du budget pour l'année 2015 a été marqué par le même constat d'échec.

«On n'a pas été capable d'avoir un accord au conseil, il y a plus de gens qui sont contre. J'étais partant pour que Saint-Barnabé paie, mais il y a des gens autour de la table qui disent que les services se donnent à Saint-Barnabé. Il n'y a rien à faire. Quand on a fait le budget, on a discuté du sujet. Il n'y a pas de consensus», déclare M. Lemay.

La volonté clairement exprimée par Saint-Étienne a incité des citoyens du secteur Saint-Thomas à contacter le conseil de Saint-Barnabé. Ces gens auraient l'intention de loger la bibliothèque dans un autre local. Si c'est le cas, Saint-Barnabé ne versera aucun sou.

«On a eu une demande du service des loisirs du secteur et on a accepté. Ils demandaient un filet de volleyball et on va s'entendre avec eux», ajoute cependant M. Lemay.

L'absence de volonté de la part de Saint-Barnabé de fournir de l'argent pour le secteur Saint-Thomas déplaît à Robert Landry, mais le maire de Saint-Étienne affirme que le dossier peut encore se régler.

«On est ouvert à la discussion. On peut négocier.»

Michel Lemay est au courant de l'ouverture de Robert Landry en rapport avec ce dossier. Il croit que les chances de le régler sont plutôt minces.

«On ne peut jamais dire jamais, mais je ne pense pas que le conseil va changer d'idée. Les dernières discussions ont été assez fermes, mais on peut peut-être voir ça dans le courant de l'année.»

C'est exactement ce que souhaite Michel Isabelle. Le maire de Yamachiche estime qu'il y a encore du temps pour négocier quelque chose afin d'en arriver à une entente.

«Je vais respecter l'autonomie de chacune des Municipalités et je ne porte pas de jugement sur Saint-Barnabé. Mais je souhaite qu'on en arrive à une autre solution que la fermeture. Saint-Thomas est une communauté assez vivante, une communauté qui se tient, ils sont suffisamment nombreux pour réclamer des services de quartier et ils sont loin des services de Yamachiche, de Saint-Barnabé et de Saint-Étienne. Mais on n'a pas tous la même définition des services de quartier.»

 

 

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