Le Nouvelliste 27 février 2014


Perquisition chez ATrahan Transformation

Une perquisition a eu lieu, jeudi matin, chez ATrahan Transformation à Yamachiche, par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale. La Sûreté du Québec leur a porté assistance.

Photo: Stéphane Lessard, Le Nouvelliste

Martin Lafrenière

(Yamachiche) L'entreprise ATrahan Transformation de Yamachiche a été le lieu d'une perquisition gouvernementale, jeudi matin, visant à démanteler un réseau présumé de travail au noir.

La perquisition dirigée par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale a été menée dans les installations de l'entreprise située sur le chemin des Acadiens. Cette perquisition visait un réseau qui agirait à l'intérieur de l'abattoir, mais n'est pas en lien avec l'entreprise.

 

«Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale procède à une perquisition à Yamachiche qui vise à contrer un réseau présumé de travail au noir qui s'organiserait sous forme d'agence de placement de personnel. Je confirme qu'ATrahan n'est pas visée par le mandat de l'enquête. C'est un réseau d'agence de placement qui est visé», déclare un porte-parole du ministère, David McKeown.

 

Pour l'occasion, des agents de la Sûreté du Québec étaient sur les lieux. Aucune information n'a pu être obtenue concernant une possible saisie de documents ou autres. 

 

«En raison de l'enquête en cours, aucune autre déclaration ne va être faite au sujet de cette perquisition-là», ajoute M. McKeown.

Denis Trahan, président et directeur général de l'entreprise familiale, précise qu'ATrahan ne fait nullement l'objet de l'enquête en cours.

«J'ai reçu un mandat, je confirme qu'il y a eu une perquisition de la part du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale et cela n'a pas occasionné d'interruption de production. J'ai collaboré avec les gens ce matin (jeudi), comme il se doit», a dit très brièvement M. Trahan.

Le ministère explique que généralement, les réseaux clandestins exploitent une main-d'oeuvre qui est peu informée de ses droits. Les dirigeants d'un tel réseau peuvent offrir une rémunération sous le salaire minimum. Ce comportement viole les normes du travail et pourrait priver éventuellement les travailleurs d'une protection sociale en cas de maladie ou de perte d'emploi.

Advenant que l'enquête gouvernementale en arrive à la conclusion de l'existence réelle d'un réseau de travail au noir, les dirigeants pourraient faire l'objet de poursuites criminelles ou civiles.

Des travailleurs étrangers

ATrahan Transformation emploie plus de 200 travailleurs. Depuis plusieurs années, l'entreprise est régulièrement en processus de recrutement, ce qui a incité la direction à se tourner vers des travailleurs étrangers. Ce recours à de la main-d'oeuvre étrangère aurait été lancé il y a un peu plus d'un an.

Selon certaines informations recueillies par Le Nouvelliste, des Phillipins travailleraient à cet abattoir.

 

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