Le Nouvelliste 16 septembre 2013


De très bonnes nouvelles pour RCM

 

On aperçoit ici des emballages multicouches pouvant être transformés en résine réutilisable.

Photo: Krystine Buisson

Brigitte Trahan

(Trois-Rivières) Le soleil perce enfin les nuages noirs qui planaient au-dessus du Groupe RCM, menacé depuis des mois de fermeture, son fonds de roulement ayant été grevé par de coûteux investissements dans son projet de transformation de pellicules de plastique et d'emballages multicouches.

La ministre déléguée à la politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, est sur le point d'annoncer «de très bonnes nouvelles» à cette entreprise qui fait travailler 175 personnes, dont plus de 70 % sont handicapées.

 

«À très court terme, on va avoir de bonnes nouvelles à vous annoncer», a indiqué vendredi au Nouvelliste l'attachée de presse de Mme Zakaïb, Danielle Rioux.

 

La date n'a pas encore été fixée, mais selon la députée de Champlain, Noëlla Champagne, l'annonce se fera sans faute cet automne.

Le dossier, dit-elle, «se travaille quotidiennement. Ils sont en train d'attacher les derniers éléments pour être certains qu'on parte correctement», ajoute Mme Champagne.

 

Le directeur du Groupe RCM, Michel Camirand, s'est fait demander si une conférence de presse pourrait se tenir, à ce sujet, dans l'usine de RCM. «Je n'ai jamais vu un ministre venir en région pour annoncer de mauvaises nouvelles», fait-il valoir. «On doit me contacter à nouveau pour ça la semaine prochaine», a-t-il dit vendredi.

 

L'attachée de presse de la ministre Zakaïb indique que ce dossier est très important pour la ministre et que le travail s'est fait en étroite collaboration avec le cabinet d'Yves-François Blanchet, ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la Mauricie.

 

Ce dossier, qui touche à la fois l'environnement, l'économie et l'économie sociale est d'autant plus important pour Mme Zakaïb qu'elle «va déposer prochainement une politique industrielle», rappelle son attachée de presse. «Et elle croit beaucoup à l'économie verte», ajoute-t-elle.

 

«On ne peut pas laisser tous ces sacs-là et ces choses-là traîner dans la nature», fait valoir Mme Rioux en parlant des pellicules de plastique et contenants multicouches que pourra éventuellement recycler RCM à son usine de Yamachiche.

 

On sait que RCM travaille depuis quelques années à la création d'un procédé industriel permettant de transformer ces produits en résine pouvant être utilisée pour la fabrication de tout nouvel objet.

 

Les tests en usine ont coûté très cher à RCM et n'ont pas encore été concluants aussi facilement qu'on le croyait au départ. Ce qui fonctionnait bien en laboratoire n'a pas eu le même comportement en milieu industriel.

 

La société sans but lucratif s'est ainsi retrouvée en sérieuse précarité financière au point d'envisager la fermeture.

 

L'intérêt, pour Québec, que soit mise au point cette technologie particulière de recyclage, c'est que les pellicules de plastique et emballages multicouches représentent un problème pour Recyc-Québec puisqu'ils ne sont recyclables nulle part au Canada présentement.

 

Trois scénarios ont été étudiés au cours des derniers mois afin de déterminer comment faire survivre RCM, d'abord et, s'il y a lieu, continuer les essais industriels sur le recyclage des pellicules de plastique.

 

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