Le Nouvelliste 14 août 2013


Groupe RCM: Des nouvelles du gouvernement d'ici fin août


 

Le gouvernement provincial devrait faire connaître d'ici la fin du mois d'août son plan pour éviter la fermeture de Groupe RCM de Yamachiche.

Photo: François Gervais

Brigitte Trahan

(Yamachiche) Le Groupe RCM connaîtra son sort d'ici la fin d'août, indique le directeur général, Michel Camirand. La stratégie du gouvernement pour empêcher la fermeture de cette entreprise est en effet attendue d'une journée à l'autre, indique-t-il.

L'entreprise adaptée, qui emploie 190 travailleurs, dont la plupart sont handicapés, continue d'éviter le licenciement collectif qui la menace depuis le printemps dernier.

 

Cette situation, rappelons-le, est survenue dans le contexte du projet de recyclage des emballages multicouches et pellicules de plastique post-consommation mis de l'avant par RCM il y a quelques années.

 

Ce projet a en effet coûté 1,5 million $ à l'entreprise, entre 2011 et 2013. Les travaux de recherche et développement n'ont toutefois pas pu être terminés et l'entreprise n'a plus les liquidités nécessaires pour continuer ses recherches.

 

RCM visait à fabriquer des billes de résine à partir de ces matières récupérées pouvant être utilisées pour fabriquer de nouveaux objets. Il s'agit de la seule technologie de ce genre au Québec. Les travaux préliminaires à petite échelle semblaient démontrer que le projet était réalisable, mais des ajustements sont encore nécessaires pour effectuer le recyclage à grande échelle.

 

Diverses solutions sont présentement à l'étude pour sauver RCM, dont «un partenariat public-privé ou l'injection de 2,5 millions $ par le gouvernement», indique le président de Récupération Mauricie, René Goyette.

 

Ce dernier a bon espoir que le Groupe RCM résistera et ce, pour plusieurs raisons, notamment le fait qu'un partenaire privé serait actuellement intéressé par le projet de résine.

 

M. Goyette indique que la ministre Élaine Zakaïb s'est aussi montrée intéressée à voir continuer l'expertise du recyclage des emballages multicouches.

 

Le seul fait que le licenciement des employés soit remis depuis des mois est un bon indicateur, croit René Goyette. «Quand on veut se débarrasser de quelque chose, on donne habituellement la réponse et ça ne prend pas de temps», fait-il valoir.

 

Pour le gouvernement, la meilleure solution c'est qu'il y ait un partenariat. Je pense qu'avec le privé, ça va aller chercher l'expertise du milieu des affaires», analyse-t-il.

 

Le président de Récupération Mauricie indique avoir confiance de voir les choses se régler. Personne, dit-il, ne peut être insensible à la situation d'une entreprise aussi particulière que le Groupe RCM. «Et puis ils sont les seuls au Québec à avoir développé cette expertise-là", fait-il valoir.

 

«La balle est dans le camp du gouvernement», ajoute-t-il.

 

Avec un plan de redressement pour supporter RCM, il est certain que Récupération Mauricie «va les supporter», assure le président. «On ne peut pas, en tant que partenaire, laisser tomber l'autre parce que c'est une formule qui est gagnante pour tout le monde, qui permet de faire de la récupération à un prix raisonnable, qui n'est pas comme le privé, en plus d'avoir des subventions pour faire travailler les gens», rappelle René Goyette.

 

 

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