Le Nouvelliste 1er juin 2013


Yamachiche: une usine de chaises s'envole en fumée

Les employés ont assisté, impuissants, à la démolition de leur usine qui a été la proie des flammes.

photo: sylvain mayer

 


Vincent Gauthier

(Yamachiche) L'usine de chaises Rosaire St-Yves inc.de Yamachiche a dû tourner la page sur une trentaine d'années d'existence, hier en fin de journée, alors qu'elle a été complètement détruite par un violent incendie.


En plus de jeter à la rue le propriétaire, qui habitait à l'étage du bâtiment principal de l'entreprise, une douzaine d'employés devront se trouver un nouveau boulot. Heureusement, personne n'a été blessé lors du sinistre.

C'est une employée qui a d'abord alerté les services d'urgence, à 15 h 05, après avoir aperçu des flammes en provenance de la chambre à peinture, située à l'arrière de l'établissement de la place Marconi. Aussitôt, les sept travailleurs qui se trouvaient sur place ont rapidement évacué les lieux. «Il commençait à être temps qu'on sorte», a raconté l'un d'entre eux.

 

Fondée à la fin des années 1970, l'entreprise se spécialisait dans la fabrication de chaises berçantes en bois. Évidemment, la nature des matériaux utilisés à l'intérieur de l'usine a grandement favorisé la propagation du brasier.

 

Ainsi, les pompiers de Yamachiche ont rapidement dû demander de l'aide à leurs confrères de Maskinongé, Saint-Léon-le-Grand, Louiseville, Saint-Barnabé et Trois-Rivières, surtout pour l'approvisionnement des boyaux en eau puisqu'aucune borne-fontaine ne se trouve dans ce secteur. En tout, une soixantaine de pompiers ont été appelés à combattre l'incendie pendant plus d'une dizaine d'heures.

 

«À notre arrivée, tous les employés étaient évacués. Ils ont pris soin de fermer les portes à l'intérieur pour contenir l'incendie. Par contre, les flammes ont quand même grimpé au niveau de la toiture pour ensuite se propager dans l'entretoit. C'est un feu qui est difficile à contrôler en raison des nombreux compartiments du bâtiment», a souligné, le directeur du service incendie de Yamachiche, François Pellerin.

 

Pendant leur combat, les pompiers ont également dû éloigner l'incendie le plus possible d'une petite bâtisse remplie de bran de scie qui aurait brûlé à une vitesse vertigineuse.

 

Avec le vent qui soufflait assez fort, deux résidences voisines ont aussi été évacuées, par mesure de précaution. «Il y avait un risque de propagation. Il y a d'ailleurs eu un peu de feu sur le toit du garage voisin», explique M. Pellerin.

 

En raison de la violence du brasier, l'usine, dont l'immeuble principal datait du début du 20e siècle, est une perte totale.

 

Au moment de mettre sous presse, les pompiers tentaient toujours de maîtriser le brasier en plus de procéder à la démolition du bâtiment principal. Le directeur du service d'incendie s'attendait d'ailleurs à devoir continuer de combattre l'incendie pendant une partie de la nuit.

 

Selon des membres de la famille du propriétaire rencontrés sur les lieux, tout semblait indiquer que l'incendie serait de nature électrique. Les expertises permettront de vérifier la validité de cette thèse.

Lieu historique

Autrefois, cet endroit s'est avéré le berceau d'une importante avancée du domaine des communications puisqu'il abritait la compagnie Marconi (Canadian Marconi Wireless Co), fondée par l'Italien Guglielmo Marconi. Dans les années 1920, la station de Yamachiche, en compagnie de celle de Drummondville, a notamment participé au tout premier service de télécommunication de télégraphie sans fil entre l'Angleterre et la Canada.?

 

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