L'Écho 15 mai 2013

 

L'informatique au service de l'enseignement


Photo, Marie-Ève Veillette

L'informatique au service de l'enseignement

 

Marie-Ève Veillette

L'école Ami-Joie lance ses «classes en cycle continu informatiques»

 

En 2009, l'école Omer-Jules Désaulniers de Yamachiche mettait sur pied le projet «Nouvelle génération», visant à intégrer l'informatique et les ordinateurs portables au cœur de l'enseignement. L'initiative fait aujourd'hui boule de neige dans la région, ayant été reprise cette année à l'école Ami-Joie-des-Grès, à Saint-Étienne-des-Grès.


En effet, depuis janvier, les élèves de 3e et 4e année de cette école ont eux aussi accès à des portables en classe dans le cadre du projet CCCI (pour «Classes en Cycle Continu Informatiques»). Ce projet a été mis sur pied par leurs enseignantes, Nataly Arpin et Louise Lampron, qui en ont eu l'idée au printemps 2012.

 

«Des lectures vantant l'aide des nouvelles technologies pour changer nos pratiques d'enseignement m'ont séduite. J'ai discuté de ces lectures avec ma collègue Louise et nous avons amené l'idée à la direction», résume Nataly Arpin.

 

«Nous avions déjà un projet d'enseignement en boucle sur la table (NDLR: enseigner aux mêmes élèves durant les deux années que dure un cycle). Avec l'appui de la direction, nous avons alors décidé de combiner ce projet à celui d'informatiser nos classes», poursuit Mme Arpin.

 

Long processus

Dès lors, les deux enseignantes d'Ami-Joie ont amorcé les démarches pour réaliser leur projet. Elles ont discuté avec un conseiller pédagogique, visité l'école Omer-Jules Désaulniers, et approché la Commission scolaire pour solliciter son appui.

 

«On nous a alors dit qu'il fallait procéder par recherche de commanditaires, mentionne Louis Lampron. C'est ce que nous avons fait.»

 

Environ 70 commanditaires ont été approchés. Leur soutien et la présentation de deux spectacles ont permis de recueillir suffisamment d'argent pour doter les deux classes d'une cinquantaine d'ordinateurs (environ 10 000$).

 

Bénéfices

L'utilisation quotidienne des portables suscite un grand intérêt chez leurs élèves. «Ça accroche les élèves qui ont plus de difficulté et ça permet à ceux qui sont un peu plus forts de pousser plus loin leurs apprentissages. De plus, ça les met tous en action», mentionne Louise Lampron.

 

Jusqu'à présent, les élèves ont appris à manipuler les logiciels Power Point, Word, Active Inspire, et sont désormais en mesure d'envoyer des courriels, de partager des fichiers et de faire des recherches sur Internet.

 

Projet-pilote

Intéressé par l'approche, un parent du conseil d'établissement a proposé aux deux enseignantes de collaborer à une recherche en éducation menée par une équipe de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR). Emballées, elles ont accepté d'emblée.

 

Dans le cadre de ce projet, des étudiants de l'UQAR montent des activités à tester en classe. Bientôt, un chercheur de l'Université du Québec à Trois-Rivières devrait également se greffer au projet.

 

«Tout ça est une belle motivation pour nous. Ça va nous permettre de vivre un beau changement dans notre pédagogie, appuyées par ces chercheurs», conclut Mme Lampron.