Le Nouvelliste 19 avril 2013


Les travailleurs de Duchesne «dans un cul-de-sac»

Les travailleurs de l'usine Duchesne à Yamachiche vont vraisemblablement déclencher des moyens de pression.

Photo: François Gervais


Martin Lafrenière

(Yamachiche) «On est dans un cul-de-sac. On veut régler les problèmes, mais l'employeur n'avance plus. On a un mur devant nous. La négociation est rompue pour l'instant. Il va se passer quelque chose.»

Luc Deschênes soutient clairement que les dernières négociations avec la direction de Duchesne se sont terminées de façon abrupte, jeudi.

 

La tournure des discussions va vraisemblablement entraîner la mise en place de moyens de pression dans un avenir rapproché dans cette usine deYamachiche, confirme le représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier(SCEP-FTQ).

 

«Il faut voir la patience des membres. Dans les prochains jours ou prochaines semaines, on va évaluer ce qu'on fera comme moyens de pression. On ne peut pas dire quelle action on fera. Ça peut être n'importe quoi. Nos mandats, on les a déjà», raconte M. Deschênes, en mentionnant que ces moyens de pression peuvent se traduire par un ralentissement en usine jusqu'à une grève générale illimitée.

 

Les deux parties se retrouvaient à la table des négociations, hier, après avoir pris part à une séance tenue lundi.

 

Selon M. Deschênes, les discussions accrochent sérieusement sur deux points. Le mode d'attribution des vacances et le procédé encadrant les mises à pied temporaires sont identifiés par le syndicat comme étant des éléments importants à régler au cours de la présente négociation.

 

«On a réglé une partie des problèmes. On était bien content jusqu'à midi (hier). On a eu une douche d'eau froide quand on a su que l'employeur n'avançait plus. Il n'a pas déposé uneoffre finale, on n'est pas rendu là, mais chaque partie est campée sur ses positions», expliqueM. Deschênes.

 

Les deux séances de négociations tenues cette semaine se sont déroulées en l'absence du conciliateur du ministère du Travail. Aucune autre date de négociation n'est prévue. Toutefois, le conciliateur pourrait relancer les deux parties afin de reprendre les discussions.

 

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