Le Nouvelliste 21 février 2013

OPINIONS

 

Vite, faites quelque chose!

 

Pas moins de 210 personnes risquent de perdre leur emploi.

Photo: Stéphane Lessard


Deux cent dix emplois perdus: 70 % de ces personnes risquent de perdre leur fierté et leur raison de vivre et 30 % leur travail.

Mercredi matin, dans Le Nouvelliste, aux pages 1 et 2, nous apprenions que le centre de recyclage (RCM) de Yamachiche risque de fermer. Lundi soir, l'enfant de ma conjointe, qui est dysphasique, arrive tout chamboulé avec le préavis qu'il perdra son emploi dans 12 semaines.

 

Les responsables de cette entreprise ont bien fait leur travail. Ils respectent la loi. Je peux affirmer qu'ils ne font pas que respecter la loi; ils respectent leurs employés. Quand notre enfant part travailler nous sommes assurés de sa sécurité. L'employeur travaille continuellement à leur assurer celle-ci.

 

RCM Yamachiche est en difficulté à cause de la recherche et du développement qui feraient de cette entreprise une innovatrice en matière de recyclage. À tous les intervenants et intervenantes du milieu, je demande qu'une intervention soit faite et, très rapidement, auprès de nos élus au niveau provincial.

 

Je n'ose croire qu'encore une fois la Mauricie sera victime de la gestion de notre gouvernement en place. Sans faire de politique, il est facile de constater que les investissements dans notre milieu sont plutôt des retraits qui jettent par terre notre économie. Je crois que celui ou celle qui ne verrait pas cela serait sur une autre planète.

 

Depuis lundi, nous ne sommes certainement pas les seuls parents qui s'inquiètent du travail de leur enfant handicapé. Ce travail donne à chaque personne déficiente une raison de vivre et un équilibre tant physique que psychologique venant avec le milieu.

 

À ceux et celles qui travaillent dans ce milieu sans être handicapés ce n'est certes pas plus facile d'être confronté à la réalité de la perte d'emploi. Je ne peux que les encourager à essayer de faire en sorte que les intervenants de tous les milieux trouvent une solution à ce problème.

 

Nos enfants handicapés comprennent qu'ils risquent de perdre leur emploi mais encore plus se demandent-ils ce qu'il adviendra d'eux s'ils ne peuvent continuer à travailler chez RCM. Ne nous berçons pas d'illusions, les entreprises engageant du personnel déficient ou handicapé sont rarissimes dans notre milieu.

 

Faudrait-il encore une fois manifester notre mécontentement d'une manière drastique pour que le gouvernement et les élus comprennent le bon sens? J'ose espérer que quelque part, quelqu'un comprendra qu'il en va de la santé et du bien-être d'individus qui ne demandent qu'à être utiles à la société.

 

Jacques Bournival

Trois-Rivières

 

 

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