Le Nouvelliste 10 janvier 2013

 

Négos chez Duchesne: un conciliateur dans le dossier

 


Martin Lafrenière

(Yamachiche) Le ministère du Travail a nommé un conciliateur pour aider la direction de Duchesne et le syndicat des employés à renouveler la convention collective.

Les quelque 130 travailleurs de cette manufacture de matériaux de construction de Yamachiche sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre. En prévision de l'échéance de cette convention signée en février 2008, les négociations ont été lancées à la fin du mois d'octobre. Quelques séances ont été tenues jusqu'à la nomination de Hervé Leblay à la suite d'une demande adressée au début du mois de décembre par la direction.

«Ça n'avance pas beaucoup dans les négociations. On a eu six ou sept rencontres de négociations, dont une avec le conciliateur avant les Fêtes. Il y a des points sur lesquels on veut des règlements et l'employeur ne partage pas le même point de vue», déclare Luc Deschênes, représentant du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), qui qualifie de cordiaux les échanges ayant été tenus jusqu'à maintenant lors des rencontres de négociations.

D'après le conseiller syndical, la partie patronale est arrivée avec une demande concernant le mode de fonctionnement du fonds de pension de ses travailleurs. Duchesne voudrait mettre fin au régime de prestations de retraite déterminées.

«L'employeur veut le remplacer par un régime de cotisations déterminées. Nous, on a proposé autre chose. On veut la formule de cotisations déterminées qui a été établie par la FTQ.»

Les demandes syndicales reposent principalement sur un réaménagement de quelques aspects, notamment la procédure à utiliser pour les mises à pied.

«Ce n'est pas satisfaisant, car des plus anciens travailleurs peuvent être mis à pied avant des plus jeunes. Nous, on veut miser sur l'ancienneté. On veut aussi régler la question du choix des vacances. On veut établir un ratio: 20 % des employés pourraient prendre des vacances en même temps. Actuellement, il n'y a rien qui régit ça. C'est donné selon les besoins de la compagnie.»

Luc Deschênes précise que les salaires ne sont pas un enjeu majeur dans ces négociations. Selon le conseiller syndical, les travailleurs sont conscients de la réalité économique. De plus, il n'y a pas de rattrapage à faire de ce côté. Les salaires varient entre 16 et 22 $ l'heure, rappelle-t-il.

«Cette année, on veut prendre le temps de négocier pour régler les problèmes. Il n'y a pas de mandat de grève, il n'y a aucun mouvement de ralentissement de la production dans l'usine. Le mot d'ordre est qu'on travaille comme d'habitude. Ce sont les membres qui voulaient cette approche. On souhaite régler la convention quand on aura atteint nos objectifs», continue M. Deschênes, en précisant que la date pour le droit de grève ou de lock-out est fixé au 22 janvier.

Lors des négociations entourant le renouvellement de la dernière convention collective, en 2008, les syndiqués avaient accordé un mandat de grève à leur comité de négos. Ils avaient finalement accepté les offres patronales même si l'exécutif était insatisfaite de la proposition de règlement.

Le Nouvelliste n'a pu entrer en contact avec un représentant de la direction de Duchesne.

 

 

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