L'Écho 4 juin 2012

Les sports canins se laissent découvrir… sous la pluie

Les sports canins se laissent découvrir… sous la pluie
Photo: Véronique Milette
Quelques clichés des athlètes performant dans la boue, lors de la compétition de la fin de semaine dernière.

 

Véronique Milette (photographe et chroniqueuse)

 

La cinquième compétition d’agilité canine de Yamachiche avait lieu le week-end dernier au Club des 4 Pattes d’agilité Mauricie. Plus de 200 personnes étaient inscrites pour un ou plusieurs parcours (novice, inter ou expert), ou encore pour les compétitions de frisbee et freestyle. Avec toute la pluie qui s’est abattue sur la région, le terrain ressemblait plus à une piste pour VTT qu’à un terrain d’agilité, mais les courageux manieurs et leurs chiens ont bravé ces conditions pour concourir afin d’ajouter de nouvelles rosettes à leur collection.

 

Un «nouveau» sport

L’agilité, un sport encore à ses débuts, a vu le jour à la fin des années 70 en Angleterre alors que des gens qui parcouraient avec des chevaux ont vu leur protégé subir des blessures, ou ont voulu essayer de nouveaux défis et se sont mis à s’entraîner avec leurs chiens sur les obstacles pour chevaux. La première compétition officielle a eu lieu en 1979 et a été remportée par un Border Collie nommé Conny Cluff. Par la suite, le sport s’est développé et s’est adapté aux chiens, pour leur sécurité.

 

Sur un parcours, on retrouve plusieurs types d’obstacles tels, la palissade, la passerelle, le slalom, les haies, le pneu, le tunnel et la balançoire. Le parcours est dessiné à l’avance par les officiels de la compétition. Le manieur et le chien font équipe dans une ou plusieurs catégories, dont Sauteur et Steeplechase. Ce sont les obstacles en place qui diffèrent, soit avec ou sans zone de contact. Un juge est nommé pour toute la durée de la compétition, normalement 2 jours.

 

Il n’y a pas de bourse comme pour les concours de beauté canine. La fierté de remporter une rosette et de monter de niveau semble combler de joie les manieurs. La complicité entre manieur et chien est palpable. Tous les chiens en santé peuvent pratiquer l’agilité, nul besoin d’être pure race.

 

Sous la pluie

Pour en revenir à la compétition qui prenait place en fin de semaine dernière, la pluie a été un obstacle pour environ la moitié des participants qui se sont désistés. Par contre, Nathalie Richard croit que l’évènement a somme toute été une réussite.

 

«Ce n’est pas une catastrophe, on est à l’extérieur, la compétition se poursuit, on ne sait jamais à quoi s’attendre, mais ceux qui sont ici ont du fun quand même», mentionnait-elle en mi-journée dimanche. Cette dernière en plus d’entraîner les manieurs locaux, compétitionne au niveau mondial. Les spectateurs n’ont pas eu l’occasion, toutefois, de la voir à l’oeuvre en fin de semaine, puisque son chien se remettait d’une blessure et devait se préparer en vue d‘une autre compétition provinciale.

 

Par ailleurs, les membres du Club yamachichois sont de plus en plus nombreux, ce qui confère à ce groupe une particularité selon Lucie Dessureault, mentor du Club et championne de niveau mondial. «Les instructrices sont probablement rendues à un niveau international tellement elles ont bien évolué. Tout cela se reflète sur les performances des étudiants», croit-elle. Lorsqu’on demande à la championne de définir ce sport en effervescence, elle répond, partisane: «C’est le plus beau sport. C’est comme une danse, on doit former un couple.»

 

Des champions de frisbee canin étaient aussi présents dont Martin Daunais et sa complice Monica, gentiment surnommée Momo, une Border Collie qui n’en est qu’à ses débuts et pourtant a su en mettre plein la vue avec ses acrobaties. Stéphane Bouffard de Shawinigan, membre et instructeur de frisbee au 4 Pattes a aussi montré ce qu’il pouvait faire avec son comparse Jack, un autre Border Collie. «Les chiens australiens et les Border Collie, c’est des chiens qui veulent jouer et veulent s’amuser et qui aiment travailler. Donc, c‘est très motivant pour eux autres de jouer au frisbee, ils apprennent très vite», explique M. Bouffard qui pratique en moyenne une heure par jour qu’il divise en 45 minutes de jeu libre et 15 minutes plus technique.

 

Les sports canins

Le monde du sport canin est grandissant, mais plusieurs sports font leur apparition au Québec ou ont déjà une notoriété. Le traîneau à chien est déjà connu, mais maintenant s’ajoute le Skijoring (ski de fond tiré par des chiens), le Cani-cross (course tirée par des chiens), le frisbee, le freestyle et l’agilité. Bref, avoir un chien devient de plus en plus divertissant.

 

 


Photo: Véronique Milette

Quelques clichés des athlètes performant dans la boue, lors de la compétition de la fin de semaine dernière.

 

 

Quelques clichés des athlètes performant dans la boue, lors de la compétition de la fin de semaine dernière.
photo par Photo: Véronique Milette.

 

 

Avec la collaboration de Pierre-Louis Paquin


 

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