Le Nouvelliste 31 mai  2011

RCM: l'usine d'Yamachiche accuse un retard de six mois


Brigitte Trahan

(Trois-Rivières) L'entreprise d'économie sociale Groupe RCM accuse un retard de six mois dans le démarrage de son usine d'Yamachiche destinée à la transformation des pellicules de plastique et emballages multicouche de type Tetra Pak.

Comme l'explique le directeur général de l'usine, Michel Camirand, le problème est survenu lorsque l'équipementier est passé de la théorie à la pratique au moment de grossir les équipements afin de les adapter aux besoins du Groupe RCM.

«Allonger les paramètres et partir d'un équipement qui mesure 10 pieds et arriver à un équipement qui en mesure 37 pieds, c'est beau en principe sur les plans, mais il faut que l'équipement fonctionne en conséquence. Et actuellement, il y a des équipements qui ont de la difficulté à fonctionner en séquence. Donc, il y a beaucoup d'essais qui sont faits et d'erreurs qui sont corrigées», explique-t-il.

Cette situation, ajoute M. Camirand «est inattendue à un point tel que l'équipementier a commencé à nous compenser parce qu'il sait qu'il est en retard de six mois.»

Il appert que la technologie employée par RCM pour transformer les plastiques en résine «ne court pas les rues et demande beaucoup d'ajustements», explique M. Camirand.

L'équipementier a récemment été racheté par une multinationale suisse. «Ça nous rassure parce que cette entreprise dispose de ressources additionnelles qu'elle peut mettre sur le dossier pour accélérer les choses», dit-il.

Michel Camirand ne cache pas que cette situation créer actuellement une certaine déception. «Malheureusement, on a déçu bien du monde. On a créé des attentes chez les récupérateurs tout comme on a créé des attentes chez les recycleurs», dit-il. «Mais c'est un projet, en termes de technologie, qui est assez unique», fait-il valoir.

Afin de conserver son marché, RCM achète quand même les pellicules et contenants multicouches car tout laisse croire que les problèmes devraient prendre fin dès le 9 ou le 10 juin.

«On va les chercher quand même et on les liquide sur le marché de façon conventionnelle, soit en les envoyant en Chine ou en les vendant à des courtiers», explique le directeur général de RCM.

Ce dernier ne croit pas que ce retard nuise au projet. «La demande est là et elle est très forte», dit-il. C'est qu'avec le prix du pétrole, la résine issue du procédé de recyclage, qui contient des dérivés du pétrole, se vend moins cher que la résine vierge. «La demande est les prix sont à la hausse», dit-il.




 

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