Le Nouvelliste 29-30
janvier 2011
RÉSINE À PARTIR
D'EMBALLAGES MULTICOUCHES
RCM
démarre la production sous peu
PHOTO:
KRYSTINE BUISSON
L'arrimage du procédé est presque terminé et des tests sont
en cours avec les machines dont on a ici un aperçu.
BRIGITTE TRAHAN
brigitte.trahan@lenouvelliste.qc.ca
Trois-Rivières — Le Groupe RCM de Yamachiche achève le rodage des
nouveaux équipements qui lui permettront de produire, à son usine de
Yamachiche, des granules de résine à partir d'emballages multicouches de
style Tetrapak, de sacs et autres pellicules de plastique à 100 % post-consommation
en provenance du bac bleu.
«Notre objectif est de commencer la production à la fin du mois de
janvier», précise le directeur général de l'usine, Michel Camirand.
Depuis plusieurs semaines, des représentants américains des compagnies
auprès desquelles RCM a déniché ses équipements spécialisés sont à
l'usine pour en terminer le rodage.
«Il y a beaucoup d'ajustements à faire parce qu'il y a beaucoup de
nouvelles machines», explique M. Camirand. Le défi actuel consiste à
arrimer les procédés mécaniques avec les automates et les systèmes
informatiques, explique-t-il.
«Les Américains qui nous ont vendu les principales pièces d'équipements
sont en place depuis quelques semaines et ils sont revenus après le
temps des Fêtes. Ils trouvent que c'est froid au Québec, mais ils
travaillent ici tous les matins», dit-il.
Le projet, qui a été lancé en novembre 2009, devrait donc être
pleinement en opération au mois de février.
Les centres de tri du Québec ainsi que d'autres fournisseurs des
provinces maritimes et de l'Ontario ont déjà accumulé des matières
qu'ils enverront à RCM dès le démarrage officiel. «On a créé de grands
espoirs et ils sont en attente», explique M. Camirand.
«Nos clients sont également en attente», dit-il. «On a gardé contact
avec eux depuis plusieurs mois et ils sont tous en attente. Ce sont des
entreprises qui font déjà des produits en plastique. Ça va du pot de
fleurs aux maté riaux de construction en passant par les drains
agricoles. Elles font leur production actuellement avec une résine
vierge et une partie de résine post-consommation faite de bouteilles.
Elles voudraient produire à partir d'une résine post-consommation qui
proviennent de pellicules de plastique et d'emballages multicouches.»
«On a très hâte de donner le go à tout le monde», reconnaît M. Camirand.
L'usage de la résine très particulière produite à l'usine d'Yamachiche
n'oblige pas les entreprises à modifier leurs équipements pour pouvoir
l'utiliser, précise-t-il.
«Elles ont fait des tests. On s'était fait faire 5000 livres de résine à
partir de notre procédé qu'on a distribuée à nos clients potentiels pour
qu'ils puissent la tester dans leur machine et à date, il n'y a pas eu
de problème», assure M. Camirand.
L'usine du Groupe RCM tranformera, à partir d'un procédé thermocinétique,
quelque 12 000 tonnes de matières post-consommation. Le produit final
sera vendu au Québec et en Ontario.
Le développement de ce projet représente des investissements de 3,5
millions $. Il permet de valoriser des matières qui, autrement, ne
trouvaient pas preneur sur le marché des matières post-consommation.•
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