Le Nouvelliste 30-31 janvier 2010 |
Photo, L'Écho de Maskinongé
YAMACHICHE
Rita Pichette avait quitté la résidence de la rue Sainte-Anne ou elle habitait en début de matinée, hier, sans avertir personne de son départ. Après s'être aperçus que l'octogénaire manquait à l'appel, les responsables de l'établissement pour personnes autonomes ont contacté les autorités et se sont lancés à la recherche de leur pensionnaire. C'est d'ailleurs un des copropriétaires, Olivier Pronovost, qui a découvert madame Pichette dans le cimetière situé à quelques mètres de la résidence.
«J'ai vu des traces dans la neige qui partaient de la porte du côté. J'ai tout de suite appelé les policiers et j'ai fait le tour avec mon auto. Je l'ai retrouvée rapidement dans le cimetière. Elle était encore en vie. On pouvait voir qu'elle respirait. Nous avons alors fait des manoeuvres de réanimation», a raconté le copropriétaire en fin d'après-midi hier. Le décès de la dame a été constaté à son arrivée à l'hôpital. M. Pronovost s'explique mal pourquoi madame Pichette a soudainement décidé de sortir égèrement vêtue, et ce, en plein hiver. Tout comme les 12 autres résidents de l'établissement, elle ne souffrait pas de troubles de mémoire et était autonome. «Elle était lucide. Elle avait déjà eu des problèmes de
santé, notamment une crise cardiaque avant d'arriver ici,
mais elle ne faisait pas d'alzheimer», a indiqué M.
Pronovost. «Je ne l'ai pas encore annoncé à tous les résidents car
il y en a qui sont très fragiles. Ce n'est pas évident de
vivre des choses comme ça» a mentionné M. Pronovost. Comme ses résidents sont tous autonomes, la résidence où vivait la dame n'était pas dotée d'une système de sécurité limitant les sorties. Triste ironie, les propriétaires de l'endroit sont présentement en train d'en faire installer un, étant donné qu'ils aimeraient obtenir prochainement l'autori sation d'héberger des personnes souffrant d'alzheimer. Les systèmes de verrouillage magnétique des portes sont d'ailleurs déjà en place tandis que les claviers numériques sur lesquels les gens devront composer un code afin de sortir ont été commandés tout récemment. «C'est triste que cette dame soit sortie avant que tout
soit installé», a laissé tomber le copropriétaire.
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