Le Nouvelliste 5-6 septembre 2009

SAINT-ÉTIENNE-DES-GRÈS

La base de plein air disparaîtra
Les services de loisirs seront toutefois préservés à Saint-Thomas

Martin Lafrenière
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca

Saint-Étienne-des-Grès — Des citoyens du secteur Saint-Thomas perdent leur bataille dans la préservation de la base de plein air qui sera finalement démolie. En revanche, ils obtiennent de la Municipalité de Saint-Étienne-des-Grès le maintien des services de loisirs.

Le maire Robert Landry rappelle qu'il est hors de question de consacrer plus de 700 000 $ pour réparer la base de plein air. Sauf que Saint-Étienne recevra un coup de main de Saint-Barnabé et de Yamachiche pour payer l'entretien des services, car les trois Municipalités se partagent la paroisse religieuse de Saint-Thomas. C'est ce qu'il a annoncé la semaine dernière à plus de 70 personnes présentes à une assemblée d'information.

«On veut transférer la bibliothèque à la caisse populaire. Si ça ne fonctionne pas, on garde la bibliothèque au même endroit, dans une bâtisse près de la patinoire», explique M. Landry, en soulignant que Saint-Étienne va conserver son budget d'entretien des équipements de loisirs à Saint-Thomas au même niveau. Ce budget se situe à environ 18 000 $ par année.

Jacques Duranleau, directeur de la caisse Desjardins de l'ouest de la Mauricie, confirme que des discussions ont lieu. Selon lui, les chances sont bonnes pour qu'on en arrive à une entente.

«La caisse a 1750 pieds carrés. Saint-Étienne veut 500 pieds carrés. Ça fait notre affaire, car ça assure notre pérennité dans la place, ça fait de l'activité dans le village et ça nous permet de rentabiliser notre bâtisse. Si la population veut, on a la volonté, c'est sûr. Et la caisse va continuer d'offrir les mêmes services», confie M. Duranleau, qui attend de connaître les besoins techniques de Saint-Étienne pour fixer un prix de location raisonnable.

Michel Lemay assure que Saint-Barnabé va faire sa part pour satisfaire les citoyens qui désirent le maintien de certains services.
«Le conseil est prêt à payer pour des services qui sont donnés. On va payer au prorata des gens de Saint-Thomas qui paient des taxes à Saint-Barnabé, Ça pourrait tourner autour de 2500 $ ou 4000 $ par année. Mais rien n'est arrêté pour l'instant», dit le maire de Saint-Barnabé.

Du côté de Yamachiche, Michel Isabelle tient un discours semblable.

«Ces gens ont un gros sentiment d'appartenance à leur village. Le village a grossi. Quand la population d'un secteur agrandit, il faut que les services suivent. Et ce qu'ils demandent est tout à fait légitime», commente le maire Isabelle, en précisant que Yamachiche va défrayer une partie des coûts administratifs et récurrents des équipements de loisirs de Saint-Thomas.

Le comité de sauvegarde satisfait
Bien qu'il n'aura pas réussi à conserver la base de plein air, le comité de sauvegarde de la bâtisse se dit satisfait de la tournure des événements.

«La proposition fait notre affaire, déclare la présidente du comité, Liette Lamy. On perd la base de plein air. Ça nous fait de la peine, mais ce n'est pas essentiel. Ce qui est important, c'est qu'on nous donne des services. On va ravoir la patinoire avec des bandes neuves. La bibliothèque devrait aller à la caisse populaire. Les patineurs vont retrouver le local qu'ils avaient. L'AFÉAS pourrait être relogée dans la bibliothèque actuelle. On ne perd rien.»•