Lucyporc: appui massif au nouveau contrat de travail
Josiane Gagnon
Trois-Rivières
Les travailleurs de l'abattoir Lucyporc de
Yamachiche ont accepté la recommandation de leur syndicat, samedi, en
entérinant à 93 % le nouveau contrat de travail négocié avec leur
employeur.
Cent vingt syndiqués ont pris part au vote sur les
200 que compte l'entreprise.
D'une durée de cinq ans et demi, cette nouvelle convention collective
permet aux employés de faire des avancées importantes, considère le
conseiller syndical des Travailleurs unis de l'alimentation et du
commerce, local 1991-P (TUAC-FTQ), Yves Dupont.
"Nous avons refait la convention de A à Z", soutient-il.
Celui-ci se dit satisfait du résultat du vote et se montre agréablement
surpris d'avoir obtenu un appui aussi massif des syndiqués.
Parmi les points consentis aux travailleurs, on retrouve une
assurance-dentaire payée par l'employeur, une garantie de travail de 37
heures par semaine, des congés mobiles et des libérations syndicales.
"Nous avons amélioré à peu près tout le normatif", se réjouit M. Dupont.
Les clauses entourant les mouvements de main-d'oeuvre ont également été
négociées, et la direction a accordé une augmentation d'un à trois
dollars de l'heure dans certains cas.
Pour ce qui est des salaires, les employés obtiendront 1,60 $ l'heure de
plus sur cinq ans.
Une centaine de travailleurs ayant atteint le haut de l'échelle auront
également droit à un montant forfaitaire supplémentaire de 0,25 $
l'heure durant les deux premières années.
Selon M. Dupont, le syndicat n'a accordé aucune concession importante
durant les pourparlers.
La direction de l'entreprise et les Travailleurs unis de l'alimentation
et du commerce en sont venus à une entente de principe le 21 février
dernier après une vingtaine de rencontres de négociations.
C'était la deuxième fois en un an que Lucyporc s'assoyait pour négocier
avec ses syndiqués.
En août 2006, les employés, alors représentés par la Centrale des
syndicats démocratiques, avaient accepté un contrat de travail de six
ans prévoyant entre autres un gel salarial pour les trois premières
années.
À ce moment, la direction laissait entendre qu'un refus de son offre
pourrait entraîner la fermeture de l'abattoir.
En juillet dernier, les travailleurs ont changé de syndicat en intégrant
les rangs des TUAC, ce qui leur donnait le droit de renégocier leur
convention.
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