Une relation des Hells perd la vie
Éric Hinse a perdu la vie, dimanche soir, lors
d’une collision frontale, sur la route 138, à Yamachiche.
Photo: Sylvain Mayer
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Marie-Eve Lafontaine
Yamachiche
Éric Hinse, frère des deux Hells Angels Marc-André et François Hinse,
a perdu la vie, dimanche soir, lors d'une collision frontale, sur la
route 138, à Yamachiche. Quatre personnes ont été blessées lors de ce
violent accident.
Hinse, 42 ans, était seul dans son véhicule alors que deux hommes et
deux femmes, âgés entre 18 et 21 ans, prenaient place dans l'autre
voiture.
La collision a été extrêmement brutale. Sous la force de l'impact, la
voiture de Hinse s'est retrouvée sur le toit. Les véhicules n'étaient
plus que deux amas de ferraille. Hinse serait mort sur le coup.
L'autre conducteur, un résident de Saint-Thomas-de-Caxton, aurait subi
des blessures graves, mais on ne craindrait pas pour sa vie.
Les pinces de désincarcération de Maskinongé ont été nécessaires pour
l'extirper de son véhicule.
Les trois passagers, des résidents de Yamachiche, auraient subi des
blessures mineures. Ils ont tous été conduits au Centre hospitalier
régional de Trois-Rivières.
Les pinces de désincarcération ont également été utilisées pour sortir
Éric Hinse de sa voiture. Il a été conduit à l'Hôpital Comtois de
Louiseville où son décès a été constaté.
Ni la vitesse ni l'alcool ne seraient en cause dans cet accident. Ce
sont plutôt les conditions météorologiques qui sont pointées du doigt.
"Selon nos premières constatations, l'accident est dû à un épais
brouillard. Les deux véhicules auraient empiété sur la ligne médiane.
Les deux conducteurs ne se seraient aperçus qu'à la dernière minute, ce
qui aurait causé l'impact frontal", explique l'agent Pierre Rivard,
porte-parole de la Sûreté du Québec.
En plus des policiers de la Sûreté du Québec, une dizaine de pompiers de
Yamachiche et autant de Maskinongé se sont rendus sur les lieux.
Hells Angels
Bien qu'il ait moins défrayé les manchettes que ses deux frères, Éric
Hinse était lui-même associé au milieu criminalisé. En 2001, il avait
écopé d'une sentence de cinq ans notamment pour gangstérisme.
"En 2001, il a été condamné pour des voies de fait graves, déguisement,
enlèvement, séquestration et menaces de mort. Il avait été accusé
d'avoir commis ces infractions au profit d'une organisation criminelle",
précise Me Nathalie Jomphe, procureure de la Couronne.
Il faisait alors partie des défunts Blatnois, le club-école des Hells de
Trois-Rivières.
Il avait été arrêté avec sept autres Blatnois du chapitre de Grand-Mère
dans une vaste opération policière. En tout 17 personnes, reliées au
Blatnois et aux Hells, avaient été arrêtées.
En 2000, c'est à un an de prison qu'avait été condamné Éric Hinse pour
possession d'une arme prohibée. Il avait été arrêté avec un autre
individu.
Les deux hommes armés servaient de garde rapprochée à François Hinse
lorsqu'il se rendait à une maison de transition.
D'ailleurs, au sein des Hells, Éric Hinse était possiblement l'homme de
main de ses deux frères.
François et Marc-André Hinse sont des membres en règle des Hells.
François Hinse, 43 ans, a été arrêté le 12 mai 2004 à la suite de
l'enquête Corona.
Le 3 novembre 2005, il a écopé d'une peine de six ans notamment pour
trafic de stupéfiants, fabrication de cannabis, complot et infraction au
profit d'une organisation criminelle. Il a été libéré en novembre.
Quant à Marc-André Hinse, 37 ans, il a été la tête dirigeante des Hells
de Trois-Rivières.
Il a été arrêté, en octobre dernier, dans un chalet à Windigo, au nord
de La Tuque. Il était recherché depuis mai 2004. Il fait face à des
accusations de gangstérisme, complot pour trafic de substances illicites
et trafic de stupéfiants.
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