L'Écho 12 février 2008
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Les «guimauves de ferme» maintenant récupérées
Une initiative des agriculteurs de chez nous fait boule de neige
par Marie-Ève Veillette
Les «guimauves
de ferme» maintenant récupérées Une initiative des agriculteurs de chez nous
fait boule de neige Le souci environnemental des agriculteurs de la Mauricie
semble contagieux. Le projet-pilote de récupération de plastiques de ferme,
initié en 2007 par l’Union des producteurs agricoles (UPA) des Chenaux, a fait
boule de neige et s’étend désormais à l’ensemble de la Mauricie.
Ce
projet-pilote, rappelons-le, visait à récupérer les enveloppes blanches qui
protègent le foin et l’ensilage des intempéries. À l’époque, on estimait que
l’utilisation moyenne de plastique par ferme se situait entre 500 et 600 livres.
«Cette situation préoccupait de plus en plus nos membres, qui nous demandaient
de faire quelque chose de concret pour récupérer tout ce plastique», commente
René Perreault, producteur laitier de Sainte-Anne-de-la-Pérade et responsable du
dossier de récupération des plastiques de ferme à la Fédération de l’UPA de la
Mauricie.
Une vingtaine de fermes laitières et bovines s’étaient alors portées volontaires
pour participer au projet. Au départ, un camion de recyclage se rendait dans les
fermes participantes une fois par mois afin de récupérer le plastique. Au fil du
temps, le mode de cueillette a été modifié.
«Les responsables ont constaté que les quantités de plastique récoltées et les
distances à parcourir entre chacune des fermes ne justifiaient pas l’emploi d’un
camion réservé strictement à cette fin. À la suite de ce constat – et dans le
but d’améliorer ce service et d’en réduire les coûts –, la Régie de gestion des
matières résiduelles de la Mauricie a accepté de ramasser les plastiques de
ferme à même la collecte habituelle des matières recyclables», souligne
Alexandre Tourigny, agronome et responsable du projet à la Fédération de l’UPA
de la Mauricie. |
Tout juste derrière une balle de foin
recouverte de plastique, on retrouve Yves Groleau de la Régie de gestion
des matières résiduelles de la Mauricie, Alexandre Tourigny, agronome et chargé de projet en agroenvironnement et René
Perreault, président de l'UPA Des Chenaux.
Photo archives |
Depuis, les producteurs participants doivent faire des ballots d’environ 15 à 20
kg chacun et les déposer à proximité du bac bleu. Ces plastiques sont ensuite
envoyés au centre de tri Groupe RCM de Yamachiche, qui traite le produit et le
revend pour exportation en Asie.
«Éventuellement, si le volume récupéré devient suffisant, Groupe RCM pourrait se
charger lui-même de la revalorisation du produit en le transformant, par
exemple, en granules servant à la fabrication de matériel agricole, comme des
pieux de plastique», évalue M. Tourigny, ajoutant que d’autres régions sont
intéressées à initier chez elle un projet similaire, dont le Centre-du-Québec,
Lanaudière et le Bas-St-Laurent.
L’union fait la force
Actuellement, une
cinquantaine de producteurs agricoles de l’ensemble de la Mauricie se sont
inscrits au projet de récupération. «On souhaite doubler ce nombre au cours de
l’année», poursuit Alexandre Tourigny.
Les producteurs intéressés à emboîter le
pas au projet sont invités à communiquer dès maintenant avec M. Tourigny au 819
378-4033, poste 231. L’inscription est obligatoire pour pouvoir bénéficier du
service, car des ententes particulières doivent être prises avec le
récupérateur.