Le Nouvelliste 6 mars 2007
La deuxième phase des travaux visant la décontamination d’un
marais du lac Saint-Pierre est sur le point de débuter, à
Yamachiche. Quelque 20 000 litres d’hydrocarbures s’étaient
retrouvés dans le lac Saint-Pierre, en décembre dernier, à
la suite d’un accident sur l’autoroute 40, à la hauteur de
Yamachiche.
Photo: Olivier Croteau |
Déversement à
Yamachiche : poursuite des travaux
Marie-Eve Lafontaine
Yamachiche
La deuxième phase des travaux visant à
finaliser la décontamination d'un marais du lac Saint-Pierre, où se
sont déversés quelque 20 000 litres d'hydrocarbures, le 11 décembre
dernier, à la hauteur de Yamachiche, est sur le point de débuter.
La deuxième phase des travaux visant à finaliser la
décontamination d'un marais du lac Saint-Pierre, où se sont déversés
quelque 20 000 litres d'hydrocarbures, le 11 décembre dernier, à la
hauteur de Yamachiche, est sur le point de débuter.
"On va mettre en place un muret de béton de façon temporaire. Cela
va nous permettre d'assécher la partie qui est contaminée. On va
enlever la glace et la neige. On va ensuite être en mesure de
retirer manuellement ou bien mécaniquement les sédiments qui sont
encore contaminés. À la fin des travaux, on va enlever le muret
temporaire, et il n'y aura plus aucune contamination", explique M.
Robert Daigle, d'Environnement Canada.
Disons que cette façon de faire est le plan B des équipes
environnementales. Ces dernières pensaient que le niveau d'eau
allait baisser de façon substantielle, ce qui aurait permis
d'entreprendre les travaux sans avoir à installer un batardeau.
Ceux-ci devaient d'ailleurs se tenir en janvier.
Mais de semaine en semaine, le niveau d'eau est demeuré élevé en
raison notamment des importantes quantités de pluie qui sont tombées
sur le Québec à l'automne et au début de l'hiver.
De plus, en janvier, le débit d'eau est habituellement réduit à
Cornwall, la porte de contrôle du lac Ontario, ce qui fait en sorte
de diminuer l'apport d'eau dans le fleuve. Mais le niveau des Grands
Lacs est si élevé cette année que cela n'a pas été nécessaire.
Donc, niveau d'eau élevé ou pas, il a fallu mettre en branle les
préparatifs à cette deuxième phase des travaux puisque tout doit
être terminé avant l'arrivée de la sauvagine à la fin mars.
"On espérait que le niveau d'eau baisse. Cela nous aurait évité de
faire un batardeau. Ce sont des coûts supplémentaires, mais avec la
fin de l'hiver qui arrive, on n'a pas le choix de procéder comme ça.
Il faut que les travaux se fassent", note Mme Isabelle Olivier,
directrice régionale de ministère de l'Environnement du Québec.
Malgré tout, l'utilisation d'un batardeau ne devrait pas compliquer
les opérations. "C'est juste un plus long que prévu. Ce qui est plus
long, c'est d'installer le batardeau et de le démanteler par la
suite. Mais les opérations en tant que telles ne sont pas plus
compliquées", assure M. Daigle.
Notons que les travaux de décontamination à proprement dit n'ont pas
débuté hier. Les équipes sur place se sont d'abord affairées à
préparer le site. "Les travaux vont se mettre en branle
tranquillement. Présentement, ils sont en train de préparer une
petite descente pour que les gens puissent aller travailler",
racontait M. Daigle, hier matin.
"Ce matin, il y a seulement des travaux de préparation du terrain.
Il n'y a pas de travaux d'enlèvement de sédiments aujourd'hui
(hier), mais cela devrait se faire incessamment", renchérit Mme
Olivier.
En tout, cette deuxième phase devrait durer au maximum deux
semaines.
Après la crue des eaux, la troisième et dernière phase des travaux
pourra s'amorcer. Il s'agit en fait de planter de la végétation dans
la zone décontaminée pour éviter que des espèces envahissantes ne
s'y installent.
Rappelons que quelque 20 000 litres de mazout lourd contenus dans un
camion-citerne s'étaient déversés dans le lac Saint-Pierre à la
suite d'un accident survenu sur l'autoroute 40. La portion
contaminée représente 0,03 % du marais. La très grande majorité de
ce mazout avait été récupérée lors de la première phase des travaux
en décembre. Les dommages sur l'environnement seraient mineurs. La
compagnie propriétaire du camion devra assumer les frais de toutes
ces opérations. |