Le Nouvelliste 6 février 2007

Pas pressés de rentrer au travail

Les syndiqués d'ATRAHAN veulent une convention collective satisfaisante

Martin Lafrenière
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Ce n'est pas parce qu'ils commencent leur cinquième mois de grève que les syndiqués d'ATRAHAN Transformation sont prêts à accepter n'importe quoi pour rentrer au travail.

Les 200 employés maintiennent leur piquet de grève depuis le 5 octobre. Et il semble bien que la longueur du conflit de travail n'a pas d'emprise sur leur moral.

«On n'est pas pressé de retravailler. Ça ne se fera pas à n'importe quelle condition et surtout pas selon ce qui avait été présenté la première fois (par l'employeur)», mentionne Robert Bossé, un employé du service de coupe à cet abattoir de Yamachiche.

Selon Mario Cyr, les grévistes s'accommodent plutôt bien de leur situation actuelle.

«Ça va bien. On s'arrange avec les allocations de grève. Des gens se sont trouvé des «jobines». Je ne souhaite pas un règlement rapide.

On est en vacances, on n'a pas de stress.»

M. Cyr a beau ne pas être pressé par un retour, il suit ce qui se passe dans les négociations entre la direction d'ATRAHAN et le syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce. Mais justement, les informations arrivent au compte-gouttes.


PHOTO: STÉPHANE LESSARD
Mario Cyr, Robert Bossé, Jesse Bolduc, Dominic Barrette, André Giroux et Louis Fafard sont prêts à patienter le temps qu'il faut pour signer une convention collective satisfaisante.

«On n'a pas beaucoup de nouvelles des négociations. Dans la dernière journée de négociations (la semaine dernière), on a su que si Denis Trahan, (le président et directeur général de l'entreprise familiale) trouvait que les négociations allaient bien, il allait y retourner. Et les négociations ont repris aujourd'hui (hier). C'est bon signe», dit M. Cyr, en ajoutant que les syndiqués respectent toujours leurs horaires de manifestation.

M. Bossé croit de son côté que les négociations vont bien finir par donner un résultat.

«A force de négocier comme ils le font, ça va avancer quelque part.»

Les négociations vont se poursuivre aujourd'hui et possiblement demain. Selon Mario Maisonneuve, les deux parties pourraient régler les clauses normatives dès aujourd'hui.

«Ça avance sur le normatif. J'imagine qu'ils devraient le terminer au cours de la journée de demain (aujourd'hui). On l'espère. On se croise les doigts.»

Le président du local 1991-P des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce ne veut pas s'avancer sur une date de règlement du conflit. Il ne croit pas que cela va survenir cette semaine.•

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