L'Écho 8 février 2007
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Par Jean-Paul Plante


Les deux parties « regardent les textes » et se reparleront

Le conflit à l'abattoir Trahan dans son 5e mois…


Ces travailleurs en grève de l'abattoir ATRAHAN Transformation d'Yamachiche ont hâte de retourner à l'emploi mais pas à n'importe quel prix. « On ne rentrera pas à quatre pattes », ont-ils laissé savoir à L'ÉCHO.
Photo, Jean-Paul Plante
 
La grève à l'abattoir ATRAHAN Transformation d'Yamachiche est entrée dans son 5e mois. Les quelque 200 travailleurs de l'entreprise ont déclenché l'arrêt de travail le 5 octobre dernier

Qu'en est-il des négociations au cours des derniers jours, des dernières semaines. La question a été posée à des employés que L'ÉCHO a rencontrés par une froide journée, au début de la semaine, alors qu'ils se réchauffaient autour d'un feu de bois allumé dans un baril. Elle a également été posée au conseiller syndical des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC-FTQ), local 1991-P, M. Yves Dupont, lors d'un entretien téléphonique, jeudi matin (8 février).

Textes à regarder

M. Dupont a admis que le dossier avait avancé quelque peu. « On a pas mal négocié. Nous avions avancé dans la négociation mais actuellement, ça piétine », de laisser savoir celui-ci.

Le conseiller syndical a confirmé que le président et directeur-général d'ATRAHAN Transformation, M. Denis Trahan, était à la table des négociations à laquelle table il n'y avait pas de conciliateur.

Que fait-on maintenant ? « Les négociations sont arrêtées pour le moment. Les deux parties regardent les textes et vont se reparler », de dire M. Dupont.

Certains progrès ont été enregistrés dans les négociations mais de là à signer une nouvelle convention, il y a loin de la coupe aux lèvres, de toute évidence.

Pas à quatre pattes

De leur côté, certains travailleurs rencontrés en début de semaine disaient avoir hâte à un règlement du conflit mais pas à n'importe quel prix. « On commence à avoir hâte de reprendre le travail mais on n'entrera pas à quatre pattes, c'est certain », de dire l'un des travailleurs.

Un second déclarait: « Je pense qu'on va voir l'herbe à la fonte des neiges avant de retourner travailler. On veut bien travailler mais pas dans les conditions que nous avons connues avant de déclencher la grève. »

Peu loquaces, les personnes rencontrées sur la ligne de piquetage attendaient le retour des négociateurs syndicaux pour en savoir davantage sur le développement de la situation. « Ce qu'on sait, c'es que ça commence à piétiner », de dire un des travailleurs, tout en se réchauffant les mains au-dessus de la braise réconfortante en cette journée où un froid intense sévissait.

Il faudra donc attendre encore quelques jours, tout au moins, avant d'en savoir davantage sur les développements dans ce conflit qui fait mal, entre autres, aux producteurs de porcs de la région.
 

 

M. Yves Dupont, conseiller syndical à la FTQ, section des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC, local 1991-B) est d'avis que le dossier a progressé mais que les négociations piétinent depuis quelques jours.
Photo, L'Écho de Maskinongé

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