Le Nouvelliste 23 février 2007

Des efforts en vain à Yamachiche

Marie-Eve Lafontaine
marie-eve.lafontaine@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Le secteur à fouiller est immense et après une semaine, la famille et les amis sont à bout de souffle. Quelques bénévoles ont pris la relève, hier. Ils étaient une dizaine, hier matin, à ratisser les lieux.

Trois membres de Québec Secours étaient sur place hier matin. Ils sont notamment allés à des endroits un peu plus éloignés qui n'avaient pas encore été fouillés. Mais la tâche est très difficile.

«L'environnement ici est propice à bien des scénarios. Ce ne sera pas facile. En plus, il a neigé alors il n'y a aucune trace. Quand tu cherches quelqu'un qui est perdu dans le bois, c'est plus facile. Tu sais où chercher. Mais là, il peut être n'importe où», explique M. Édouard Dunphy, lieutenant du district Montréal-Laurentides de Québec Secours.

C'est l'entraide et la passion qui motivent ces bénévoles. «On pense à la famille qui a besoin d'un coup de main. On le fait parce qu'on aime ça, mais aussi pour une question morale et sociale», mentionne M. Dunphy.


PHOTO: François Gervais
Québec Secours est venu donner un coup de main à la demande de la famille, hier. On voit ici le lieutenant du district Montréal-Laurentides, M. Édouard Dunphy, qui s'informe sur les détails de la disparition auprès de Camille Longpré, un ami de la famille.

Cette corporation à but non lucratif est appelée à participer à des recherches partout au Québec. Elle intervient en moyenne une trentaine de fois par année, à la demande de familles ou de corps policiers. M. Dunphy comprenait mal, hier, pourquoi la police n'a pas contacté son organisme plus tôt. «Quand ils nous appellent, il est toujours trop tard. Il n'y a pas beaucoup de collaboration», déplore-t-il.

D'ailleurs, ce n'est même pas la Sûreté du Québec qui a appelé l'organisme, mais un oncle de Philippe.

Quelques amis de la famille ont également pris part aux recherches, hier. «Son grand-père est venu chez nous, hier. Ça m'a touché. Ça me fait bien de la peine ce qui est arrivé. C'est un gars tellement travaillant. Il ne peut pas être loin à moins qu'il ait été enlevé», estime M. Camille Longpré, de Sainte-Ursule.

Malgré tous les efforts déployés, Philippe Lajoie demeure introuvable. «On va demander à Saint-Antoine-de-Padoue de nous aider», lance Mme Nathalie Forcier, de Saint-Léon-le-Grand, une amie de Mathieu, le frère à Philippe. «C'est terrible ce qui arrive. Il fallait que je vienne, que je fasse ma part. J'aimerais beaucoup qu'on le retrouve pour Mathieu et sa famille», ajoute-t-elle, enfoncée dans la neige jusqu'aux genoux. Elle était accompagnée de Nathalie Béland. «Il est comme quelqu'un de la famille. C'est sûr que ça nous touche. On essaie d'aider.»

Rappelons que Philippe Lajoie, âgé de 23 ans et originaire de

«Ça me fait bien de la peine ce qui est arrivé. C'est un gars tellement travaillant.»
- Camille Longpré, ami de la famille


Saint-Didace, mesure 5'8"», pèse 150 livres, a les cheveux bruns et les yeux bleus. Au moment de sa disparition, il portait des vêtements de travail bleus et une chemise de chasse à carreaux bleus et blancs. Toute personne ayant de l'information sur les allées et venues du jeune homme de 23 ans est priée de téléphoner au 1-800659-4264.

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