L'Écho 31 janvier 2007
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Par Annabelle Laberge


Fermeture annoncée à Vallée-Jonction : un casse-tête pour les producteurs de la région


L’annonce de la fermeture de l’Abattoir de Vallée-Jonction secoue durement l’industrie du porc, déjà fragilisée par des crises répétées
 
La fermeture annoncée hier de l’abattoir Olymel de Vallée-Jonction complique une situation déjà critique pour les centaines de producteurs de porcs de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
Si plus de 900 000 porcs sont produits annuellement par les fermes centricoises, les producteurs concernés ont de plus en plus de difficulté à sortir les bêtes des entreprises, faute de place dans les abattoirs.

Dans la région, la grève qui sévit depuis plusieurs mois à l’Abattoir Atrahan à Yamachiche a déjà passablement compliqué les choses, après une année marquée par la maladie, la hausse du dollar canadien et la chute des prix. La nouvelle de la fermeture du plus gros abattoir de porcs du Québec vient donc ajouter d’autres inquiétudes, d’autant plus qu’Olymel a aussi signifié récemment aux employés de son abattoir de St-Valérien que l’entreprise fermerait ses portes en avril.

«Si tout ça se concrétise, on aura perdu en quelques mois 40% de la capacité d’abattage du Québec», s’inquiète Jean-Guy Vincent, président du syndicat des producteurs de porcs du Centre-du-Québec. 4e région du Québec pour le nombre de procs produits annuellement, le Centre-du-Québec est durement secoué par la crise.

«C’est toute l’industrie de la région et du Québec qui est touchée et ça va demander une restructuration complète. Il va falloir voir si certains abattoirs de la province peuvent commencer à fonctionner sur deux chiffres et si on peut faire abattre en Ontario. Il faudra aussi voir si les coûts de transport supplémentaires engendrés pourront êtres assumés par les producteurs», fait valoir M. Vincent, ne cachant pas que la situation pourrait contraindre certains producteurs à mettre fin à leurs activités. «Quand ça arrive, c’est parce qu’ils ont tout perdu. C’est dramatique. Ils déclarent faillite et ils se retrouvent vraiment devant rien: plus de maison, des dettes et même pas de chômage.»
 

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