Le Nouvelliste 16 décembre 2006
DÉVERSEMENT À YAMACHICHE Des travaux jusqu'au printemps Marie-Eve Lafontaine Yamachiche — Des travaux seront nécessaires jusqu'au printemps pour effacer toute trace du déversement des 20 000 litres de mazout lourd qui se sont déversés dans le lac Saint-Pierre, lundi soir dernier, lors d'un accident impliquant un camion-citerne. Ces travaux ne se dérouleront évidemment pas de
façon continue. Il s'agit en fait de trois phases distinctes qui se
tiendront lorsque différentes conditions - tel le niveau de l'eau -
le permettront. Comme le marais est toujours submergé, il est possible qu'une petite quantité de mazout demeure dans l'eau. Pour éviter qu'il se répande dans le lac lorsque l'eau va se retirer, des balles de foin vont être installées autour de la zone contaminée. «Quand l'eau va se retirer, elle va passer à travers les balles de foin qui vont agir comme un filtre. Si jamais il reste des hydrocarbures, ils vont être captés par les balles de foin. On le fait vraiment de façon préventive», précise M. Daigle. Cette première phase devrait durer encore quelques jours. Deuxièmement, à la mi-janvier, lorsque le couvert du marais va être complètement gelé, les équipes environnementales vont finaliser le nettoyage. «Lorsque le produit est gelé, il est encore plus facile à retirer. Il est plus dur, plus visqueux. On ne procèdera pas par pompage. On va y aller de façon manuelle ou mécanique. On va vraiment nettoyer le restant des joncs et des sédiments contaminés», explique M. Daigle. Finalement, au printemps, après la crue des eaux, le marais va être revégétalisé. «On va être en mesure de faire une revégétalisation avec des portions de marais situés à côté. On va replanter tout ça pour faire revivre le marais. C'est la meilleure méthode qui pouvait être utilisée dans ce cas précis.» Cela va d'ailleurs être fait assez rapidement pour éviter que des espèces envahissantes s'y installent. Comme prévu, il ne devrait y avoir aucun impact sur l'environnement bien que les équipes en place vont utiliser de la machinerie comme des excavatrices pour certains travaux. «Le marais contaminé ne représente que 0,03% du marais total, ce qui est extrêmement négligeable. En faisant une revégétalisation rapidement, il n'y aura aucun impact. Notre préoccupation majeure était d'éviter toute présence d'hydrocarbures au printemps lors de la crue des eaux pour les zones de fraie et pour l'arrivée de la sauvagine qui survient à partir du mois de mars. Mais en ayant un marais submergé, c'était impossible de faire une récupération complète. C'est pourquoi on passe à une phase deux cet hiver quand le marais sera gelé», conclut M. Daigle. |
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