Le Nouvelliste 13 décembre 2006


Toute une équipe était à pied d’oeuvre hier pour récupérer le mazout. Selon Mme Isabelle Olivier, directrice régionale du ministère de l’Environnement du Québec, les travaux de récupération devront fort probablement se poursuivre toute la semaine.
Photo: Stéphane Lessard

DÉVERSEMENT DANS LE LAC SAINT-PIERRE

Impact environnemental limité

Marie-Ève Lafontaine
Yamachiche

Bien que spectaculaire, l'accident ayant entraîné un déversement de 20 000 litres d'hydrocarbures dans le lac Saint-Pierre, lundi soir, ne devrait pas avoir d'impacts importants sur l'environnement. Les experts estiment être en mesure de récupérer la totalité du mazout. Toutefois, plusieurs jours seront nécessaires pour nettoyer les dégâts.

"C'est un impact très, très mineur par rapport à la faune. C'est un déversement peu important en volume, qui est très localisé et qui arrive à un moment où il ne se passe pas grand-chose au niveau faunique dans ce milieu-là. On est au début de l'hiver, donc il n'y a pas d'activités de reproduction ni des poissons ni de la sauvagine. C'est une période très tranquille", explique M. Grégoire Ouellet, biologiste à l'Aménagement de la faune.

Même son de cloche de la part d'Environnement Canada. "À première vue, l'impact semble limité. D'autres vérifications seront faites plus tard, peut-être au printemps", explique M. Robert Daigle, d'Environnement Canada.

Une certaine quantité de végétation aquatique ainsi que des sédiments devront vraisemblablement être retirés du lac. La superficie affectée ne serait pas trop importante. On parle de quelques dizaines de mètres carrés. "Étant donné que cette végétation est souillée, on a intérêt à la sortir du lac", précise M. Ouellet.
 

Toute une équipe était à pied d'oeuvre hier pour récupérer le mazout. Cette opération se déroulait d'ailleurs rondement. Selon Mme Isabelle Olivier, directrice régionale du ministère de l'Environnement du Québec, les travaux de récupération devront fort probablement se poursuivre toute la semaine.

Les intervenants ont d'abord percé la glace pour délimiter la zone où l'huile s'était répandue. Une fois que la zone a été circonscrite, ils ont installé une estacade pour éviter que l'huile se répande davantage. Le déversement n'est d'ailleurs pas très étendu. Il couvre une zone d'environ 500 mètres cubes. Notons que c'est du bunker qui s'est retrouvé dans le lac Saint-Pierre, un mazout lourd utilisé notamment comme combustible industriel. "Ça fige au contact du froid. C'est vraiment épais, visqueux et dur lorsqu'il fait froid. C'est comme de la mélasse", explique Mme Olivier.

Donc, étant donné les propriétés de ce produit et le fait qu'il se soit déversé dans un endroit où il n'y a pas de courant, les dégâts devraient être limités. "Ça devrait être facilement récupérable. Ça ne s'étend pas", mentionne Mme Olivier. Le pompage a débuté en après-midi. Pour être en mesure de pomper ce produit, les équipes sur place l'ont d'abord chauffé à la vapeur. "On chauffe le mazout pour pouvoir le pomper. Ce sont des opérations manuelles. Il y a des hommes sur la glace qui balaient, qui raclent la surface pour diriger les hydrocarbures vers un siphon qui aspire le produit et le dirige dans le camion vacuum", explique M. Réjean Lapointe, du ministère de l'Environnement du Québec.

Rappelons que c'est la compagnie de transport impliquée dans l'accident qui est responsable du nettoyage. La facture pourrait s'élever à 200 000 $

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