Le Nouvelliste 23 novembre 2006
ATRAHAN Les grévistes n'ont pas l'intention d'abandonner Martin Lafrenière
À l'instar de ses quelque 200 collègues de travail, l'emballeur Éric Boisclair estime que la grève chez ATRAHAN Transformation a toujours sa raison d'être. Aujourd'hui, les grévistes commencent leur huitième semaine de grève et la solidarité entre les employés ne semble pas vouloir s'essouffler. Rencontrés sur le piquet de grève et à l'intérieur de la roulotte du syndicat des Travailleurs unis du commerce et de l'alimentation (TUAC-FTQ), les employés mécontents ont tous le même mot à la bouche: respect. «C'est pas pour rien qu'on est en grève, mentionne Isabelle Chayer, emballeuse depuis un an à cet abattoir de Yamachiche. On a des bonnes raisons. On veut du respect, pour nous autres, pour les tâches qu'on fait.»
«Ils sont entre 10 et 20 et ce sont des employés majeurs. Quand l'usine va repartir, ça va être plus difficile», estime M. Leclerc. «J'ai entendu dire que 97 personnes se sont trouvé des jobs ailleurs, à 20 heures ou à 40 heures par semaine», ajoute Stéphane de Charette, un employé qui compte quatre ans d'ancienneté chez ATRAHAN et qui est d'accord avec le maintien de la grève de la part des employés. Pascal Lafrenière fait partie de ces travailleurs qui ont déniché du travail à temps partiel. Il est retourné travailler comme
cuisinier dans un restaurant de Shawinigan. Ça ne l'empêche pas de venir faire ses 16 heures de manifestation exigées par le syndicat. Et il soutient que les syndiqués font leur devoir de grévistes. «Financièrement, ça a de l'allure. On s'arrange. Mais ça vaut la peine (de faire la grève). C'est important de se tenir toute la gang ensemble. On est là, sur les shifts de piquetage. Le monde arrive même 15 minutes avant le temps. Pis on s'organise un beau party de Noël.»• |
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