L'Écho 30 novembre 2006
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« Si Denis Trahan voulait négocier, le conflit se réglerait en une semaine »Selon Yves Dupont, conseiller syndical au syndical des TUAC
Selon le conseiller syndicat Yves Dupont du Syndicat des
travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), le
conflit à l'abattoir Trahan se réglerait en une semaine si M.
Denis Trahan, Président directeur générale de ATRAHAN
Transformation voulait s'asseoir et négocier sérieusement, de
bonne foi.
M. Dupont a rencontré les grévistes mercredi, 29 novembre, afin de faire le point sur la situation suite aux récentes déclarations de M. Trahan et leur apporter son appui dans ce conflit qui dure depuis tout près de deux mois. Solidarité syndicale M. Dupont a rappelé que vendredi, 24 novembre dernier, une période de négociation « raisonnée » a été tenue à Montréal, de 15h à environ une heure du matin et ce, sans donner de résultats positifs. « Pour négocier efficacement, ça prend un lien de confiance et je crois que M. Trahan n'a pas ce lien de confiance envers le syndicat. Dans les faits, le syndicat le fatigue », ajoute le conseiller syndical. Du côté des travailleurs, le moral est bon et la solidarité
est plus forte que jamais. « On est plus solidaires depuis le
déclenchement de la grève qu'on l'était avant parce que nous
nous connaissons mieux », de dire le délégué en chef du syndicat
des travailleurs de l'abattoir, M. Stéphane Landry. Le normatif Le conseiller syndical comprend mal que M. Trahan ait mis en lumière l'aspect « salarial » dans la présente négociation. « Le problème touche l'aspect normatif principalement et non pas le salarial. Le côté salarial n'a pas été abordée par le syndicat », soutient le conseiller syndical. Selon le syndicat, des mesures disciplinaires qui auraient
touché 170 des 200 travailleurs de l'abattoir, fin 2005 et en
2006, les caméras installées à outrance dans l'abattoir, les
mesures sécuritaires visant à éviter les accidents de travail
sont des points sur lesquels il doit y avoir négociation. « Les
travailleurs ont vécu l'enfer pendant trois ans. Ils veulent
être respectés et c'est tout à fait logique et normal », de dire
Yves Dupont. « Le syndicat est ouvert à la négociation. On veut
que ça aille bien. On veut que le conflit se règle. Que Denis
Trahan accepte le syndicat dans l'usine; qu'il accepte de
négocier et qu'il fasse en sorte que le climat dans l'usine soit
sain. Si l'entreprise est considérée comme une des mieux gérées
au Canada, je veux bien le croire. Il gère bien son entreprise
mais il a une faiblesse évidente en ce qui touche les relations
humaines », précise Yves Dupont.
> Les faits
> Une grève qui dure depuis le 5 octobre
> Les clauses normatives particulièrement à négocier > Le syndicat fatigue Denis Trahan selon Yves Dupont > Le moral des troupes est bon > Le conflit pourrait se régler en une semaine si…
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