Le Nouvelliste 13 octobre 2006

«On a l'impression que l'employeur a planifié le conflit»
Les employés d'ATRAHAN Transformation ont commencé leur deuxième semaine de grève
 
 
Yamachiche — La grève qui paralyse les activités de l'abattoir ATRAHAN Transformation ne semble pas sur le point de se régler.
 
Les 200 employés syndiqués de cet abattoir ont entamé hier leur deuxième semaine de grève. Depuis que l'arrêt de travail a été déclenché, aucun rapprochement n'a été tenté, selon le syndicat.
 
«Il n'y a pas de rencontre qui est prévue. On n'a pas de nouvelles de l'employeur et ça ne me surprend pas vraiment: on a l'impression que l'employeur a planifié le conflit», mentionne Yves Dupont, conseiller syndical des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce, local 1991-P (TUAC-FTQ).
 
Ce dernier appuie cette affirmation sur certaines informations qui circulent autour de l'usine dirigée par les membres de la famille Trahan.

PHOTO STÉPHANE LESSARD
Les grévistes d'ATRAHAN Transformation maintiennent les piquets de grève en cette deuxième semaine de conflit.
 
«On nous dit qu'ils sont prêts depuis quelques semaines. Il y a une firme d'agents de sécurité

«Une grève, c'est le
moyen de pression ultime et la balle est dans le camp de l'employeur»
- Yves Dupont, conseiller syndical (TUAC-FTQ)


sur place et on sait qu'ils avaient été réservés deux semaines avant la grève», explique M. Dupont.
 
Le conseiller syndical qui représente les travailleurs d'ATRAHAN croit que le départ du conciliateur du ministère du Travail rend plus difficile la planification de nouvelles rencontres de négociations. Et il est peu optimiste quant à un règlement rapide du conflit. Mais il se dit toujours ouvert à reprendre les négos.
 
«Une grève, c'est le moyen de pression ultime et la balle est dans le camp de l'employeur. S'il ne prend pas notre moyen de pression au sérieux, on ne peut rien faire», ajoute M. Dupont, en soulignant que les grévistes affichent un bon moral et que rien ne semble bouger à l'intérieur de l'usine.
 
Par ailleurs, il semble que la direction d'ATRAHAN ait demandé une injonction pour limiter à 30 le nombre de grévistes sur les piquets de grève.
 
Le Nouvelliste a tenté sans succès de parler à un membre de la direction de la compagnie..
 

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