L'Écho 18 octobre 2006
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Par Jean-Paul Plante
 

Rencontre avec le conciliateur vendredi

Conflit chez ATRAHAN Transformation d'Yamachiche

Une rencontre avec un conciliateur, M. Denis Giasson, devrait être tenue vendredi, 20 octobre, dans le but de dénouer l'impasse qui sévit à l'abattoir ATRAHAN Transformation d'Yamachiche, où les employés sont en grève depuis le 4 octobre dernier.

Deux cents travailleurs syndiqués de l'abattoir ATRAHAN Transformation sont en grève depuis le 4 octobre. Leurs revendications concernent tout particulièrement des clauses normatives. Photo, Jean-Paul Plante
 

Jusqu'à maintenant, huit rencontres de négociations ont été tenues, de faire savoir M. Yvon Dupont, conseiller syndical, lors d'un entretien téléphonique, au début de la semaine. Les conditions de travail, la sécurité au travail et le contrôle serré de l'employeur envers les employés sont les points en litige dans ce dossier. « Les employés doivent poinçonner lorsqu'ils vont aux toilettes et quand ils en reviennent. Nous ne trouvons pas cela normal. Et si l'employeur considère qu'il y a abus, cela amène des mesures disciplinaires ou le congédiement de l'employé qui est accusé d'abus. Un système de caméra est installé et cela est aussi un autre point qui démontre le peu de confiance de l'employeur envers les travailleurs », de mentionner M. Dupont.

200 employés

Ce sont donc pour des points normatifs que 200 employés syndiqués ont déclenché la grève, le 4 octobre. Dans l'ensemble, le conflit touche 275 personnes, a laissé savoir M. Dupont.

La convention de travail est échue depuis le 11 septembre. Le document faisant état des clauses normatives que les syndiqués (depuis 2003) revendiquent a été déposé le 28 juin et aucune réponse n'a été donnée par l'employeur, de dire M. Dupont.

« Plus de 1 300 mesures disciplinaires ont été prises contre les travailleurs et une vingtaine de congédiements ont été effectués par l'employeur pour toutes sortes de raisons dont plusieurs sont nettement inadmissibles. Il faut donc que ça change au niveau du normatif. La balle est dans le camp de l'employeur », a précisé le négociateur syndical pour les travailleurs de la section 1991 du syndicat des Travailleurs Unis de l'Alimentation et du Commerce.

M. Dupont a laissé savoir que le moral des troupes est bon et que pendant le conflit, les grévistes reçoivent une allocation hebdomadaire de 260 $.

L'aspect salarial ne semble pas un obstacle majeur pour le syndicat, du moins pour le moment, si l'on en croit les propos de M. Dupont. « Cette question sera abordée mais pour le présent, c'est le normatif qu'il faut régler », mentionne celui-ci.

Nous en saurons plus au cours de la journée de vendredi ou en fin de semaine sur ce conflit qui paralyse les opérations de l'abattoir yamachichois.

Un message a été laissé dans la boîte vocale de M. Denis Trahan, président-directeur général de ATRAHAN Transformation. Nous n'avons eu aucun retour d'appel de sa part.

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