NÉGOS CHEZ ATRAHAN TRANSFORMATION

Le syndicat a un mandat de grève

Martin Lafrenière
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Les membres du comité de négociations des syndiqués de l'abattoir ATRAHAN Transformation poursuivront leur travail de renouvellement de convention avec un mandat de grève.

La première convention collective des 200 salariés de cet abattoir de Yamachiche est échue depuis lundi. Mais les négociations ont commencé dès le 29 juin.

«On est dans une impasse avec l'employeur. On a eu une rencontre hier (mercredi) en fin d'après-midi. Sur les 200 syndiqués, 168 étaient présents. Au total, 141 ont voté pour un mandat de grève et 21 ont voté contre», explique Yves Dupont, représentant syndical du local 1991-P des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce
(TUAC-FTQ).

Selon M. Dupont, quatre rencontres de négociations ont été tenues depuis la fin du mois de juin. À la demande de l'employeur, le ministère du Travail a nommé un conciliateur. Denis Chiasson a pris part aux deux dernières rencontres. Mais les négociations n'avancent pas au goût de la partie syndicale.

«Nous n'avons pas de problèmes avec M. Trahan (Denis, le président et directeur général de l'entreprise familiale). Mais nous avons des demandes salariales qui reflètent le marché des abattoirs et des salles de coupe. On a aussi des demandes au niveau normatif comme le déplacement du travail en usine.»

M. Dupont n'a pas voulu élaborer davantage sur les demandes du syndicat. Il a refusé de dévoiler la teneur de la hausse salariale souhaitée par le syndicat, tout en disant que le salaire moyen est de 13,75 $ l'heure.

Denis Trahan confirme que c'est l'employeur qui a demandé la présence d'un conciliateur du ministère du Travail.

«Le syndicat a déposé son document de demandes. Le document n'est pas la convention actuelle. C'est un tout nouveau document, ce qui fait qu'on a demandé la présence d'un conciliateur. Et il faut travailler à partir de la convention actuelle.»

Le président et directeur général d'ATRAHAN Transformation se dit très à l'aise avec les salaires payés par son entreprise. D'après lui, ces salaires se comparent à ce que d'autres abattoirs offrent à leurs travailleurs.

«On n'est pas gêné du salairequ'on offre: le salaire moyen est de plus de 14 $ l'heure. Ça correspond au marché et les employés le savent.»

M. Trahan rappelle qu'ATRAHAN Transformation est une entreprise stable depuis sa fondation. Et les mises à pied temporaires pour manque de travail sont rares.

«Je suis préoccupé par le bien-être de ma main-d'oeuvre. Les employés savent qu'ils ont une sécurité d'emploi. Je sais les choses à travailler pour la main-d'oeuvre tout en tenant compte du contexte: le moratoire dans l'industrie du porc, le taux de change», souligne M. Trahan, qui se dit optimiste de régler ce dossier par la négociation.

Deux séances de négociations devraient avoir lieu d'ici les 10 prochains jours.