Le Nouvelliste 5 septembre 2006
OPINIONS
L'exemple d'un échec À Yamachiche, en 2004, le Comité de la sauvegarde a tenté de préserver l'intégrité de la grande place du village en face de l'église. Mal lui en prit; malgré une pétition contre le projet, malgré un sondage démontrant que plus de 75 % de la population ne voulait pas de la construction de la Caisse Desjardins dans le stationnement de l'église, malgré plusieurs tentatives de dialogue constructif, jamais il n'a été possible d'établir le canal de coopération attendu de la part de nos élites dirigeantes.
Chacun de ces volets aura connu toutes sortes de bonnes raisons; cependant, le résultat d'aujourd'hui n'est rien de moins qu'une réelle et vraie destruction de l'environnement patrimonial du village de Yamachiche : aujourd'hui, une réelle pollution visuelle désenchante la grande place du village de Yamachiche. Peut-on apprendre de nos erreurs du passé? Il le faudrait. Le Comité de sauvegarde du Boisé des Plateaux semble être, lui, sur la bonne voie: la «guerre» légale a été acceptée et soutenue financièrement par les gens du quartier. Maintenant, il serait nécessaire que la population du grand Trois-Rivières soutienne le comité, s'il le demandait. La proposition du député Gabias serait une avenue de sortie honorable et adéquate, c'est-à-dire une solution du moindre mal pour tous. Avec un peu de bonne volonté, ça pourrait sonner la fin de cette querelle historique, et permettre à tous de passer à d'autres choses de plus bénéfiques pour l'ensemble de la population de Trois-Rivières. À Yamachiche, il est trop tard, mais à
Trois-Rivières le boisé est toujours en vie. Si l'histoire pouvait
nous enseigner pour une fois...
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