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Ralentissez! Présence de travaux routiers Une surveillance policière accrue est effectuée sur les chantiers routiers de la région
Évelyne Moisan Louiseville — Pour une cinquième année, le ministère des Transports du Québec (MTQ) et la Sûreté du Québec (SQ) poursuivent leur campagne pour sensibiliser les automobilistes à ralentir à l'approche de travaux routiers. Les automobilistes pressés devront faire preuve de patience parce que des constats d'infractions seront émis par les policiers dépêchés spécialement sur les chantiers pour contrôler la vitesse. «On essaie de changer un comportement. C'est comme les ceintures de sécurité il y a 15 ans; les gens ne les portaient pas, mais maintenant c'est presque un automatisme», constate Caroline Guay, lieutenante responsable de la surveillance du territoire dans le district Mauricie-Centre-du-Québec. Cette campagne de sensibilisation vise à protéger les travailleurs sur les chantiers de même que les automobilistes aux abords des zones de travaux. «Maintenant, c'est la tolérance zéro. On émet des constats d'infraction pour les automobilistes qui ne respectent pas les limites de vitesse indiquées à l'approche des chantiers », explique Mme Guay en précisant qu'environ 10 000 constats ont été émis dans les 5 dernières années au Québec autour des chantiers routiers. Pour l'automobiliste imprudent ou dis-trait, la facture à payer lorsque les limitesde vitesse sont dépassées peut rapidement devenir très salée. «Un automobiliste qui roule 110 km/h dans une zone de 90 km/h va payer 110 $ et perdre un point d'inaptitude. Il en coûtera 245 $ et 3 points d'inaptitude pour celui qui roule 130 km/h dans la même zone», affirme Kim Courchesne, porte-parole de la SQ. La présence accrue de policiers dépendra des types de chantiers routiers. «Plusle chantier est important et plus il y a de risques d'entrave à la circulation, plus il y aura d'opérations radar menées par les policiers», explique Marcel Carpentier, directeur à la direction régionale du MTQ pour la Mauricie-Centre-du-Québec. Ainsi, une surveillance policière se fera très certainement aux abords de l'autoroute 40, entre Yamachiche et Maskinongé, où environ 30 ponceaux seront refaits jusqu'à l'automne. «C'est la même chose sur le pont Laviolette où les travailleurs qui sont sur et sous les structures doivent faire face aux vibrations causées par les véhicules qui circulent à grande vitesse», soutient M. Carpentier. Cette collaboration avec la SQ a débuté, il y a cinq ans, à la suite des observations du ministère des Transports et à des plaintes qui montraient la grande quantité d'excès de vitesse constatés autour des zones de travaux. «Bien sûr, on établit les limites de vitesse en fonction de la chaussée et de la présence de travailleurs sur les chantiers pour que celles-ci soient crédibles, sinon les automobilistes ne les respecteront pas», souligne M. Carpentier. Selon l'agent Jean-Guy Rousseau, qui effectuait, hier, une période de surveillance sur l'autoroute 40, cette mesure exige des effectifs policiers supplémentaires. «Nous, on est détachés spécialement pour faire juste du radar et ce sont d'autres patrouilleurs qui prennent le relais pour faire la couverture d'appels. On est trois policiers de plus aujourd'hui», note-t-il. Selon M. Carpentier, le ministère offre une compensation financière tout dépendant du nombre d'heures et de jours de surveillance policière. Depuis le début de l'opération, M. Carpentier remarque qu'il y a une bonne collaboration des usagers de la route. «En une heure et demie, on n'a fait aucune arrestation», mentionne l'agent Rousseau qui croit que les gens respectent relativement bien les limites de vitesse indiquées aux extrémités des travaux routiers.• |
