Le Nouvelliste 29 juillet 2006

ÉCONOMIE

ALIMENTS LUCYPORC DE YAMACHICHE

Maple Leaf a l'intention de se retirer

Brigitte Trahan
brigitte.trahan@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Un des deux actionnaires des Aliments Lucyporc, Maple Leaf, a récemment fait connaître son intention de quitter l'entreprise. L'autre actionnaire, le Groupe Robitaille, a pour sa part fait savoir qu'il a l'intention de poursuivre les activités de l'entreprise située à Yamachiche. Les quelque 200 employés de l'usine ont donc été rencontrés la semaine dernière à ce sujet raconte le directeur général, Denis Levasseur.

De son côté, le conseiller syndical de la CSD affecté aux négociations, Yvon Delisle, explique qu'étant donné le contexte, l'employeur a mentionné qu'il souhaite ouvrir la convention afin d'ajouter plus de flexibilité aux mouvements de la main-d'oeuvre et possiblement réclamer un gel de salaires pour trois ans, ce que refuse de commenter M. Levasseur. Ce dernier ne cache pas, toutefois, que la valeur élevée du dollar canadien depuis quelque temps n'est pas de nature à faciliter les exportations.

Or, Aliments Lucyporc exporte entièrement ses produits au Japon et ne détiendrait présentement qu'un seul client principal, selon Yvon Delisle.


PHOTO: KRYSTINE BUISSON
Maple Leaf a fait connaître son intention de quitter les Aliments Lucyporc de Yamachiche.

Toujours selon lui, il y aurait malgré tout un investisseur intéressé à devenir actionnaire de Lucyporc avec le Groupe Robitaille, signe, dit-il, «qu'il n'y a pas le feu dans la baraque.» Le nom de cet actionnaire n'est toutefois pas encore connu mais le conseiller syndical explique qu'une rencontre est prévue éventuellement à ce sujet. Avec l'arrivée d'un nouvel actionnaire, il serait question d'augmenter la production et de diversifier la clientèle, dit-il. Le directeur général, de son côté, se limite à confirmer que le Groupe Robitaille travaille depuis quelques mois pour tenter de trouver un nouveau partenaire financier.

Le Groupe Robitaille est une entreprise familiale dont les débuts remontent à 1970. Elle oeuvre dans le domaine avicole, dans la fabrication d'aliments pour les animaux ainsi que dans l'élevage et l'abattage du porc. L'entreprise a pris un important virage agro-environnemental en 1997 mais se tient malgré tout systématiquement loin de l'attention des médias à cause de la mauvaise publicité qui est souvent faite aux entreprises d'intégration. C'est du moins ce qu'elle écrivait en 2003 dans un mémoire présenté à la Commission sur le développement durable de la production porcine au Québec.

Jeudi soir, les employés de Lucyporc ont donné à leurs représentants syndicaux le mandat de prendre des informations sur cette situation et de négocier.

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