Le Nouvelliste 9 janvier 2006

Ça parle english à Yamachiche

Isabelle Légaré
isabelle.legare@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche- Au coeur d'un village entouré de terres agricoles existe un endroit qui fait la fierté de ses concitoyens. L'école primaire Omer-Jules-Désaulniers, à Yamachiche, offre ce petit plus qui se traduit, en fait, par un must.

Depuis cinq ans, l'apprentissage de l'anglais y occupe une place privilégiée et enviable. Dès la 3e année du primaire, tous les élèves qui fréquentent l'école primaire de Yamachiche bénéficient d'un programme d'enrichissement en anglais langue seconde.

Concrètement, il s'agit de deux heures d'enseignement par semaine pour les élèves du 2e cycle et de trois heures pour ceux du 3e cycle.


Photo: Stéphane Lessard
À l'école primaire Omer-Jules-Désaulniers, à Yamachiche, le dynamisme de l'enseignante Suzie Morissette y est pour beaucoup dans l'engouement des jeunes pour l'apprentissage de l'anglais. Elle est ici entourée de Cédric Bouchard, Roxanne Lacerte et de Tommy Dupuis.

Qui plus est, un volet intensif est offert à une des deux classes de 6e année. Ce programme s'adresse plus spécifiquement à une trentaine de filles et de garçons qui communiquent en anglais à raison de sept heures par semaine.

Au préalable, ils ont dû faire la démonstration qu'ils avaient l'intérêt et les aptitudes pour suivre le rythme d'apprentissage plus rapide d'un tel programme.

Il est vrai que le dynamisme de leur enseignante, Suzie Morissette, est contagieux. À la voir gesticuler chaque mot et prononcer chaque "the" en exagérant le son "th" avec le bout de sa langue, on comprend ses élèves de vouloir l'imiter, quitte à s'embourber un peu.

Les "Good!" abondent à chaque fois qu'un jeune baragouine une question ou une réponse à l'enseignante qui dira:

"Même si c'est boiteux, l'important, c'est que les élèves parlent en anglais. À force d'intégrer des mots, ils vont finir par être meilleurs. Si je passe mon temps à les corriger, ils ne se risqueront plus. Là, ils parlent, parfois, de façon incorrecte, mais au moins, ils parlent. Et comme ils se pensent bons, ils cherchent encore à s'améliorer", explique-t-elle le sourire complice.

Pour Mme Morissette, le jeu est indissociable de chacune de ses leçons.

"J'essaie toujours de leur présenter mille et un projets", décrit l'enseignante qui estime que c'est plus facile d'intégrer des règles de grammaire en se glissant, par exemple, dans la peau d'un personnage de théâtre.

Directrice de l'école Omer-Jules-Désaulniers, Ginette Lahaie n'est pas peu fière de préciser que le programme d'anglais enrichi s'est bâti une réputation enviable. Les demandes d'admissions d'élèves qui habitent à l'extérieur de Yamachiche ne sont pas rares...

___________________

(CLIQUEZ ICI POUR FERMER LA FENÊTRE)