Ça parle english à
Yamachiche
Isabelle Légaré
isabelle.legare@lenouvelliste.qc.ca
Yamachiche- Au coeur d'un village entouré de
terres agricoles existe un endroit qui fait la fierté de ses
concitoyens. L'école primaire Omer-Jules-Désaulniers, à Yamachiche,
offre ce petit plus qui se traduit, en fait, par un must.
Depuis cinq ans, l'apprentissage de l'anglais y
occupe une place privilégiée et enviable. Dès la 3e année du
primaire, tous les élèves qui fréquentent l'école primaire de
Yamachiche bénéficient d'un programme d'enrichissement en anglais
langue seconde.
Concrètement, il s'agit de deux heures d'enseignement par semaine
pour les élèves du 2e cycle et de trois heures pour ceux du 3e
cycle.
Photo: Stéphane Lessard
À l'école primaire Omer-Jules-Désaulniers, à Yamachiche, le
dynamisme de l'enseignante Suzie Morissette y est pour
beaucoup dans l'engouement des jeunes pour l'apprentissage
de l'anglais. Elle est ici entourée de Cédric Bouchard,
Roxanne Lacerte et de Tommy Dupuis. |
Qui plus est, un volet intensif est offert à une
des deux classes de 6e année. Ce programme s'adresse plus
spécifiquement à une trentaine de filles et de garçons qui
communiquent en anglais à raison de sept heures par semaine.
Au préalable, ils ont dû faire la démonstration
qu'ils avaient l'intérêt et les aptitudes pour suivre le rythme
d'apprentissage plus rapide d'un tel programme.
Il est vrai que le dynamisme de leur enseignante, Suzie Morissette,
est contagieux. À la voir gesticuler chaque mot et prononcer chaque
"the" en exagérant le son "th" avec le bout de sa langue, on
comprend ses élèves de vouloir l'imiter, quitte à s'embourber un
peu.
Les "Good!" abondent à chaque fois qu'un jeune baragouine une
question ou une réponse à l'enseignante qui dira:
"Même si c'est boiteux, l'important, c'est que les élèves parlent en
anglais. À force d'intégrer des mots, ils vont finir par être
meilleurs. Si je passe mon temps à les corriger, ils ne se
risqueront plus. Là, ils parlent, parfois, de façon incorrecte, mais
au moins, ils parlent. Et comme ils se pensent bons, ils cherchent
encore à s'améliorer", explique-t-elle le sourire complice.
Pour Mme Morissette, le jeu est indissociable de chacune de ses
leçons.
"J'essaie toujours de leur présenter mille et un projets", décrit
l'enseignante qui estime que c'est plus facile d'intégrer des règles
de grammaire en se glissant, par exemple, dans la peau d'un
personnage de théâtre.
Directrice de l'école Omer-Jules-Désaulniers, Ginette Lahaie n'est
pas peu fière de préciser que le programme d'anglais enrichi s'est
bâti une réputation enviable. Les demandes d'admissions d'élèves qui
habitent à l'extérieur de Yamachiche ne sont pas rares... |