L'épisode de la veille s'est donc
répété. Les quelque 170 employés ont ainsi été évacués
pendant trois heures. Des fouilles ont été effectuées par la
Sûreté du Québec mais encore une fois, elles ont été vaines.
Aucun colis suspect n'a été retrouvé. Mercredi matin, vers
8 h, une alerte à la bombe non fondée avait également
entraîné l'évacuation de l'abattoir. Les employés avaient pu
reprendre leur travail à 10 h 30.
Une enquête est présentement menée par la Sûreté du
Québec. Pour l'instant, les policiers n'ont pas été en
mesure de retrouver le ou les auteurs de ces fausse alertes.
Ils ont cependant appris que les deux appels
téléphoniques avaient été logés dans des cabines
téléphoniques de Trois-Rivières. L'appel de mercredi a été
fait dans le secteur Pointe-du-Lac; celui d'hier dans une
cabine de Trois-Rivières. Les techniciens du service
d'identité judiciaire ont scruté à la loupe ces cabines pour
y trouver des indices. «Nous n'avons pas encore ciblé les
motifs pouvant expliquer ces fausses alertes à la bombe.
Toutes les avenues sont donc envisagées par les enquêteurs»,
a indiqué l'agent aux affaires publiques de la SQ, Pierre
Rivard.
Mercredi matin, après la première alerte à la bombe, des
employés avaient pointé du doigt un climat de travail
difficile et des congédiements fréquents. Certains d'entre
eux avaient également dénoncé l'attitude de l'employeur qui
refuserait de mettre en application le plan d'évacuation de
l'usine. Les employés avaient dû attendre une quinzaine de
minutes avant de pouvoir quitter l'usine. Hier par contre,
ils ont été invités à quitter les lieux sans perdre une
seule minute.
Le directeur de l'usine, Denis Levasseur, a de nouveau
refusé de commenter cette affaire. Il a tout au plus
mentionné que l'usine collaborait avec la Sûreté du Québec
dans le cadre de l'enquête et qu'elle avait pris toutes les
dispositions pour assurer la sécurité de ses employés. |