Le Nouvelliste 14 novembre 2005

Même les volailles biologiques resteront en dedans

Brigitte Trahan
btrahan@lenouvelliste.qc.ca

Trois-Rivières — La plupart des producteurs biologiques ont été mis au courant du nouveau règlement. Le Conseil des appellations agro-alimentaires du Québec, qui chapeaute les organismes de certification biologique au Québec explique avoir émis une directive qui permet aux producteurs biologiques de confiner leurs oiseaux domestiques à l'intérieur tout en conservant leur appellation biologique.

Normalement, le cahier de charge biologique oblige les producteurs à donner à leurs oiseaux domestiques un accès à l'extérieur. «Ça fait des oiseaux plus en santé car ils prennent de l'air et de l'exercice», explique Jean-Pierre Clavet, éleveur de poulets biologique à Yamachiche.

Tant que le règlement sera en vigueur, toutefois, la directive sera maintenue et les poulets biologiques devront rester à l'intérieur, explique le directeur général du CAAQ, Denis Bouffard.

«C'est quelque chose qui n'est pas permanent. On n'a pas le choix de suivre la directive même si les poulets biologiques ont une meilleure résistance aux maladies. On ne peut pas jouer avec le feu», plaide-t-il.

Jean-Pierre Clavet possède toute la place voulue pour laisser son élevage de poulet à l'intérieur en permanence et dit suivre à la lettre les normes de salubrité de la Fédération des producteurs de volailles du Québec. Pour cette raison, il dit ne pas craindre la grippe aviaire.


PHOTO STÉPHANE LESSARD
Jean-Pierre Clavet de la ferme Le Crépuscule d'Yamachiche, qui pose ici devant son poulailler, compte parmi les producteurs de volailles certifiés  pour laisser son élevage de biologiques qui suivront la nouvelle réglementation.

De toute façon, ajoute-t-il, la directive arrive à un bon moment puisque la plupart des oiseaux domestiques cessent d'aller dehors à ce temps-ci de l'année à cause du froid et de la neige qui s'en vient.

La Fédération des producteurs de volailles du Québec est très satisfaite de la collaboration des producteurs biologiques dans cette affaire.

«Ce règlement est très important pour minimiser les risques de maladies. Le défi, ce sera de joindre les petits élevages et de faire appliquer ce règlement», analyse pour sa part Bernard Moore, porte-parole de la Fédération des producteurs de volailles du Québec..

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