Même les volailles biologiques
resteront en dedans
Brigitte Trahan
btrahan@lenouvelliste.qc.ca
Trois-Rivières — La plupart des producteurs biologiques ont été mis
au courant du nouveau règlement. Le Conseil des appellations
agro-alimentaires du Québec, qui chapeaute les organismes de
certification biologique au Québec explique avoir émis une directive
qui permet aux producteurs biologiques de confiner leurs oiseaux
domestiques à l'intérieur tout en conservant leur appellation
biologique.
Normalement, le cahier de charge biologique oblige les
producteurs à donner à leurs oiseaux domestiques un accès à
l'extérieur. «Ça fait des oiseaux plus en santé car ils
prennent de l'air et de l'exercice», explique Jean-Pierre
Clavet, éleveur de poulets biologique à Yamachiche. Tant
que le règlement sera en vigueur, toutefois, la directive
sera maintenue et les poulets biologiques devront rester à
l'intérieur, explique le directeur général du CAAQ, Denis
Bouffard.
«C'est quelque chose qui n'est pas permanent. On n'a pas
le choix de suivre la directive même si les poulets
biologiques ont une meilleure résistance aux maladies. On ne
peut pas jouer avec le feu», plaide-t-il.
Jean-Pierre Clavet possède toute la place voulue pour
laisser son élevage de poulet à l'intérieur en permanence et
dit suivre à la lettre les normes de salubrité de la
Fédération des producteurs de volailles du Québec. Pour
cette raison, il dit ne pas craindre la grippe aviaire. |
PHOTO STÉPHANE LESSARD
Jean-Pierre Clavet de la ferme Le Crépuscule
d'Yamachiche, qui pose ici devant son poulailler, compte
parmi les producteurs de volailles certifiés pour
laisser son élevage de biologiques qui suivront la nouvelle
réglementation. |
De toute façon, ajoute-t-il, la directive arrive à un bon moment
puisque la plupart des oiseaux domestiques cessent d'aller dehors à
ce temps-ci de l'année à cause du froid et de la neige qui s'en
vient.
La Fédération des producteurs de volailles du Québec est très
satisfaite de la collaboration des producteurs biologiques dans
cette affaire.
«Ce règlement est très important pour minimiser les risques de
maladies. Le défi, ce sera de joindre les petits élevages et de
faire appliquer ce règlement», analyse pour sa part Bernard Moore,
porte-parole de la Fédération des producteurs de volailles du
Québec..
|