Le Nouvelliste 28 octobre 2005

Situation de légitime défense pour les policiers ?

L'enquête sur la mort de Gilles Lamy se poursuit

NANCY MASSICOTTE
Trois-Rivières

D'ici à trois semaines, le Service de police de la Ville de Montréal devrait avoir terminé son enquête sur la mort de Gilles Lamy, abattu le 29 septembre par des policiers de l'escouade tactique de la Sûreté du Québec à sa résidence de Yamachiche.


Gilles Lamy

Le rapport sera alors remis au substitut du procureur général qui devra alors décider si les policiers ont mal agi dans ce dossier et si des accusations peuvent être portées.

Rappelons que le 29 septembre, Gilles Lamy s'était barricadé dans sa résidence du boulevard Duchesne. Les policiers de la Sûreté du Québec s'étaient rendus sur les lieux à 19 h 15 après que des coups de feu eurent été tirés en direction de la maison d'un voisin. Quelque 24 heures plus tard, l'homme était abattu par les policiers du Groupe d'intervention tactique.

Selon les informations recueillies par le SPVM, qui mène l'enquête par souci de transparence, Gilles Lamy serait sorti de sa maison et aurait pointé son arme en direction des policiers sans toutefois faire feu.

À ce stade-ci de l'enquête, le responsable de la section des crimes majeurs du Service de Police de la ville de Montréal (SPVM), Richard Dupuis, croit que les policiers ont agi en légitime défense. «Compte tenu de la façon qu'ils étaient positionnés par rapport à Gilles Lamy, ils se sont sentis en danger quand il a pointé son arme en leur direction», a-t-il indiqué.

Dans le cadre des négociations avec Gilles Lamy, les agents de l'escouade tactique s'affairaient en effet à déposer un micro sur le balcon de sa résidence. «Ils n'étaient pas capables de négocier avec lui par téléphone. Dans pareil cas, ils utilisent un micro muni d'un haut-parleur. Ce dernier est déposé non loin, de façon à ce que les policiers puissent l'entendre parler. À deux reprises, M. Lamy a arraché le fil du micro. Les agents sont retournés une troisième fois pour réparer le micro et l'installer de nouveau. C'est à ce moment que Gilles Lamy est sorti sur le balcon et a pointé son arme. Une quinzaine de pieds les séparaient», a-t-il expliqué.


PHOTO: KRYSTINE BUISSON

 Le 29 septembre dernier, Gilles Lamy s'était barricadé dans sa résidence du boulevard Duchesne. Quelque 24 heures plus tard, l'homme était abattu par les policiers du Groupe d'intervention tactique.

Le commandant Dupuis a cependant refusé d'en dire plus sur l'enquête, étant donné qu'elle n'est pas encore complétée.
 

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